Contrats
de
guérison
Plaie (1619)
ADH, 2E 63/274, ff.212-213, registre de maître Jacques Cellarier, notaire à Montpeyroux, 1619 (P) :
Gianbatista
TORRENTI, opérateur de la ville de Florence en Toscane, après avoir vu
et visité du regard certaine plaie au moyen de laquelle Jean DURAND,
fils à feu Hilaire, de Montpeyroux, se trouve malade, gisant au lit,
depuis longtemps, de son bon gré et en suivant la convention faite
entre lui et ledit Durand, a promis et promet d'icelui Durand
s'employer de sa personne et médicaments nécessaires pour, avec l'aide
de Dieu, le rendre sain, moyennant la somme de 39 livres qu'icelui
Durand lui paiera incontinent qu'il aura ses plaies saines, et pendant
que Torrenti vaquera pour ce faire audit Montpeyroux, ledit Durand le
nourrira de sa dépense de bouche outre ladite somme de 39 livres, le
tout sous diverses clauses.
Ee marge : le 1er novembre 1619, ledit Torrenti reçoit de Marguerite
GRANIER, veuve dudit Jean Durand, la somme de 21 livres pour paiement
de tous ses droits et prétentions.
Muet
(1627)
ADH, 2E 55/83,
registre de maître Guillaume Giberjac, notaire à Montpellier, 22
décembre 1627 :
Pierre
DUBOIS,
opérateur de Montpellier, promet à Étienne FIGUIER, habitant du lieu de
Saint Jean-de-Fos, au diocèse de Lodève, de traiter, médicamenter, et
guérir avec la grâce de Dieu, son fils aîné Jean FIGUIER du mal qui
depuis deux ans ou environ l'a privé de l'usage de la parole et l'a
rendu muet.
Sciatique
(1638)
ADH, 2E 68/2,
registre de maître Sébastien Jean, notaire à Pézenas, 12 juillet 1638 :
Contrat
d'obligation à guérir maladie (une sciatique).
Mal de
jambe
(1656)
ADH,
2E 13/21,
f°79, registre de maître Fulcrand Amiel, notaire à Béziers,
27
mars 1656
:
Guillaume DE
CAUX, bourgeois de Pézenas, promet à Pierre ALENGRY, de Vendres, de
guérir sa fille Jeanne ALLENGRINE du mal qu’elle a aux jambe et pied
gauches, et de fournir les remèdes et onguents jusqu’à parfaite
guérison, moyennant la somme de 120 livres ; par ailleurs, Pierre
Alengry s’engage à nourrir et alimenter sa fille dans une chambre à
Béziers pour plus de commodité. Délai de guérison prévu : 5 ou 6 mois. |
 |
Mal de
jambe
(1678)
ADH, 2E 80/34,
f°143, registre de maître François Anduze, notaire à Saint
Gervais-sur-Mare, 24 août 1678 :
Un
chirurgien
s'engage à soigner un mal à une jambe, et n'être payé qu'en cas de
réussite.
Sur
les contrats de guérison, on peut consulter Documents sur la médecine et la
chirurgie à Pézenas au XVIIe et au XVIIIe siècle, par L.
Dulieu et J. Nougaret, in Études
sur l'Hérault, 15, 1984, n° 3, pp. 31-34 [ADH, PAR 3714 (P)].
Hôpital des bains de
Balaruc
Construction de l'hôpital
(1686)
Archives municipales de
Montpellier, BB 164, ff.415-416, registre de maître Jean Bonnier,
notaire à Montpellier, 8 avril 1686 :
Antoine BONNYER, marchand de Montpellier, chargé
par l'Évêque de Montpellier du soin de la bâtisse de l'hôpital des
bains de Balaruc, baille à prix-fait à Guillaume MATHIEU, maçon de
Loupian, et Guillaume LEYRIS, menuisier de Balaruc, à faire tout le
bâtiment et travail qu'il y a à faire à l'hôpital des bains de Balaruc,
moyennant la somme de 500 livres.
Hôpitaux
de Béziers
Charge
de baile de l'Hôpital-Mage de Béziers (1632)
ADH, 2E 11/40,
ff.91-94, registre de maître Jean Guibal, notaire à Béziers, 14 avril
1632 :
Les
consuls de Béziers,
recteurs et administrateurs des pauvres de l'Hôpital Mage de Béziers,
baille à François FOLCHER ou FOULCHER, de Béziers, la charge de baile
dudit hôpital.
Le 26 octobre 1637, il est reconduit dans cette charge pour trois ans
[ADH, 2E 11/40, ff.585-587].
Bail de
la direction de l'Hôpital-Mage de Béziers aux religieuses de la Charité
Notre-Dame (1646)
ADH, 2E 11/41,
ff.267-269, registre de maître Jean Guibal, notaire à
Béziers, 30 janvier 1646 :
Les
consuls de Béziers, recteurs et administrateurs des biens des pauvres
de l'Hôpital-Mage de Béziers, en baillent le régime et gouvernement aux
religieuses de la Charité Notre-Dame de l'ordre de Saint Augustin, de
la place royale de Paris, sous des articles détaillés dans l'acte.
Voir la transcription de cet acte. |
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Visites
des chirurgiens à l'hôpital de Béziers (1642-1644)
ADH, 2E 11/41,
ff.113-114, registre de maître Jean Guibal, notaire à Béziers, 30
octobre 1642 :
Les
consuls de Béziers
baillent à Jean ROBERT LAGRANGE, maître chirurgien de Béziers, à panser
et médicamenter les malades et blessés de l'Hôpital Mage de Béziers,
pour la durée d'un an, moyennant la somme de 45 livres, en contrepartie
de laquelle il s'engage à, chaque jour, visiter, panser, et
médicamenter les pauvres malades et blessés de l'hôpital. Pour les
soldats malades ou blessés qui pourraient arriver ou être portés de
l'armée du Roi à l'hôpital, le chirurgien s'en occupera moyennant la
somme de 100 livres pendant la durée du contrat, et en cas il n'en
serait pas apporté ou il n'en viendrait que peu, il se contentera de ce
qui lui sera accordé par l'Évêque de Béziers.
ADH,
2E 11/41,
f°124, registre de maître Jean Guibal, notaire à Béziers, 3 décembre
1642 :
Les
consuls de Béziers, recteurs de l'Hôpital Mage, nomment pour chirurgien
de l'hôpital Adam GUY, maître chirurgien de Béziers, qui s'engage à
panser et traiter les pauvres malades de l'hôpital, les pauvres malades
de la ville, et autres qui y surviendraient avant de pouvoir être reçus
à l'hôpital afin d'éviter les inconvénients qui pourraient arriver, ce
qu'il promet de faire avec le même soin qu'il prend pour les bourgeois
et autres particuliers de Béziers, moyennant la somme de 60 livres par
an qu'on a coutume de payer au chirurgien ordinaire de l'hôpital.
ADH, 2E 11/41,
f°184, registre de maître Jean Guibal, notaire à Béziers, 19 janvier
1644 :
Les
consuls de Béziers, recteurs de l'Hôpital Mage, nomment pour chirurgien
de l'hôpital Pierre BAILHERON, maître
chirurgien de Béziers, moyennant la somme de 60 livres par
an.
ADH,
2E 11/41,
ff.188-189, registre de maître Jean Guibal, notaire à Béziers, 1er mars
1644 :
Jean
ROBERT LAGRANGE,
maître chirurgien de Béziers, s'engage à panser et traiter gratuitement
et charitablement, jusqu'à la fin de l'année, les pauvres malades de
l'hôpital de Béziers.
Fournissement des
médicaments (1632, 1633, 1634)
ADH, 2E 11/40,
ff.79-80, registre de maître Jean Guibal, notaire à Béziers, 11 février
1632 :
Les
consuls de Béziers,
recteurs et administrateurs des personnes et biens des pauvres de
l'Hôpital Mage de Béziers, baillent à Guillaume BASSET et Guillaume
FOLQUIER,
maîtres
apothicaires de Béziers, le fournissement des médicaments, onguents,
emplâtres nécessaires tant pour les pauvres malades et blessés de
l'Hôpital que pour les pauvres nécessiteux de la ville, pour la durée
d'un an, moyennant la somme de 600 livres.
ADH, 2E 11/40,
f°166, registre de maître Jean Guibal, notaire à Béziers, 22 février
1633 :
Les
consuls de Béziers,
recteurs et administrateurs des personnes et biens des pauvres de
l'Hôpital Mage de Béziers, baillent à Guillaume BASSET,
maître
apothicaire de Béziers, le fournissement des médicaments, onguents,
emplâtres nécessaires tant pour les pauvres malades et blessés de
l'Hôpital que pour les pauvres nécessiteux de la ville, pour la durée
de cinq ans, moyennant la somme de 400 livres par an.
ADH, 2E 13/285,
ff.146-148, registre de maître Jean Debrus, 2 mai 1633 :
ADH, 2E 11/40,
ff.266-268, registre de maître Jean Guibal, notaire à
Béziers, 20 janvier 1634 :
Les consuls de Béziers,
recteurs et administrateurs des pauvres de
l'Hôpital Mage de la ville, baillent à Guiraud AUDE, maître apothicaire
de Béziers, le fournissement des médicaments nécessaires pour les
pauvres de l'hôpital, pour la durée d'un an, et ledit Aude s'engage à
fournir les médicaments, onguents, et emplâtres nécessaires pour les
pauvres, tels qu'ils sont spécifiés et taxés dans le contrat, sans
pouvoir en fournir d'autres, à savoir :
- les médecines avec rhubarbe et sans rhubarbe : 15 sols
- les po... laxatifs contre vers : 8 sols
- la pou... laxative et alternative pour quatre prises : 20 sols
- la prise des juleps alternatifs : 5 sols
- la potion cordiale : 14 sols
- la potion hystérique : 14 sols
- la décoction sudorifique pour quatre prises : 20 sols
- la prise des pilules laxatives : 5 sols
- la prise des pilules digestives : 5 sols
- l'once de la confection alkerme : 2 livres
- l'once de la confection de hyacinthes : 1 livre
- l'once de conserve de roses, liquides et solides : 2 sols
- l'once de cotignac : 2 sols
- l'once de sucre candy : 2 sols 6 deniers
- l'once de l'onguent rosat : 3 sols
- l'once de l'onguent astringent : 3 sols
- la livre des sirops simples : 24 sols
- l'once de l'emplâtre résolutif pour la côte : 2 sols
- l'once de l'emplâtre pour la rate : 2 sols
- les clystères communs et autres : 6 sols
- les suppositoires : 6 deniers
- l'once d'huile d'amandes douces : 2 sols
- l'once d'huile d'espic : 3 sols
- l'once des huiles simples : 1 sol
- l'once de l'onguent apostolorum : 3 sols
- l'once de l'onguent blanc et autres communs : 1 sol 6 deniers
- l'once de l'emplâtre contra rupturam : 6 sols
- l'once de l'emplâtre de Vigo avec mercure : 7 sols
- la livre de l'emplêtre diapalma : 16 sols
- etc.
qui seront ordonnés par les médecins et chirurgiens. |
 |
Fournissement
du pain pour les pauvres et malades (1642, 1668, 1670, 1673)
ADH, 2E 11/41,
f°122, registre de maître Jean Guibal, notaire à Béziers, 29
novembre 1642 :
Les consuls de Béziers,
recteurs et administrateurs de l'Hôpital Mage, baillent à François
GACHES, maître boulanger de Béziers, la cuisande du pain bis et blanc
qui est nécessaire pour les pauvres de l'hôpital, pour la durée d'un
an, sous diverses conditions précisées dans l'acte. |
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ADH,
2E 13/84,
f°313, registre de maître Étienne Boissy, notaire à Béziers,
18 mars
1668 :
Prix-fait
du fournissement du pain nécessaire pour la nourriture et subsistance
des pauvres de l’hôpital de la Charité Saint Joseph et réduction des
pauvres de Béziers passé par ses recteurs à Marsal BESSE, maître
boulanger de Béziers, pour la durée d’un an, sous diverses clauses. |
 |
ADH, 2E 13/85,
ff.462-463, registre de maître Étienne Boissy, notaire à Béziers, 11
août 1670 :
Prix-fait
du fournissement du pain nécessaire pour la nourriture et subsistance
des pauvres malades de l’hôpital de la Charité Saint Joseph et
réduction des pauvres de Béziers passé par ses recteurs à Pierre
MOLINIER, maître boulanger de Béziers, pour la durée d’un an, sous
diverses clauses.
ADH, 2E 13/87,
registre de maître Étienne Boissy, notaire à Béziers, 13 août 1673 :
Prix-fait
du fournissement du pain nécessaire à la nourriture et subsistance des
pauvres malades de l’hôpital de la Charité Saint Joseph de Béziers
passé par ses recteurs à Honorat LAFOSSE, maître boulanger de Béziers.
Travaux
d’aménagement
dans l’Hôpital Saint Joseph de Béziers (1663)
ADH, 2E 14/235,
registre
de maître Pierre Arman, notaire à Béziers, 1663 :
Plusieurs
prix-faits pour
l’Hôpital de la Charité Saint Joseph et réduction des pauvres de
Béziers :
- 8 juin 1663 (f°448) :
planchers au jeu de paume acheté du sieur CROS, pour y loger les pauvres
- 18 juin 1663
(f°450) :
maçonnerie pour former l’église de l’Hôpital dans une partie de l’ex
jeu de paume
- 20 juin 1663
(f°455) :
travaux de plâtrerie à l’ex jeu de paume
- 13 décembre
1663 (f°538)
: construction de murailles
Travaux
à l’Hôpital Mage
de Béziers (1646-1681), notamment
construction des toilettes
ADH, 2E 13/12,
ff.39-40, registre de maître Fulcrand Amiel, notaire à Béziers, 3 mars
1646 :
Les
religieuses
hospitalières de la Charité Notre-Dame de Béziers, administreresses des
biens de l'Hôpital Mage de la ville, baillent à prix-fait à Raymond
CHAMBERT et Antoine MAIGNEVILLE, maîtres plâtriers de Béziers :
- d'abattre le buget de gypse qui est dans la salle des hommes dudit
hôpital, au-dessus du bureau, à côté de la cheminée de ladite salle, et
le refaire de neuf, le transporter d'un bout dans ladite salle et
l'élargir de l'autre, en sorte que ladite salle des hommes soit aussi
large d'un bout que l'autre
- de former les portes nécessaires pour aller de ladite salle aux
membres y joignants
- d'enduire le tout bien et dûment
auquel buget, qui sera de longueur de 9 cannes, ils feront des petites
niches semblables à celles qui sont à la salle des femmes, à chaque
côté du placet des lits
- de faire un degré à côté, de main droite en entrant audit hôpital,
près la grande porte, depuis le sol de l'entrée jusque tout contre le
plancher de la galerie qui est au-dessus de la grande porte, lequel
degré aura 4,5 pans dans oeuvre, et les quatre premières marches du
degré seront de bonne pierre de taille, et les autres de gypse
couvertes de tuiles carrons de briques, avec les manchons de bon bois
- de faire la muraille des deux côtés dudit degré de pierre rassière,
chaux, et sable, jusqu'au premier plafond, sur laquelle muraille ils
feront le buget nécessaire jusqu'à la galerie
moyennant le prix de 105 livres.
ADH,
2E 11/89,
ff.338-339, registre de maître Pierre Guibal, notaire à
Béziers, 8 juin
1679 :
Prix-fait pour la
construction des lieux communs au bout de la salle des femmes de
l’Hôpital-Mage de Béziers. |
 |
ADH, 2E 14/139,
ff.670-671, registre de maître Michel Hérail, notaire à Béziers, 9 juin
1679 :
Prix-fait
pour la
construction des lieux communs au bout de la salle des femmes, dans une
partie du jardin de l’Hôpital-Mage de Béziers, passé à Étienne ROUBÉ,
maître maçon ; le contrat précise notamment que Roubé devra réaliser
une ouverture du côté de la rue pour prendre les eaux pluvieuses et les
faire entrer dans les lieux communs, pour emporter les ordures par un
aqueduc qui les conduira jusqu’à l’endroit indiqué.
ADH, 2E 14/140,
ff.128-130, registre de maître Michel Hérail, notaire à Béziers, 1er
mai
1680 :
Quittance
du prix du
bâtiment des aisements réalisés à l’Hôpital-Mage de Béziers, du côté de
la salle des femmes, donnée par Étienne ROUBÉ, maître maçon.
ADH, 2E 14/140,
f°139,
registre de maître Michel Hérail, notaire à Béziers, 7 mai 1680 :
Quittance
donnée par
Pierre BRONC, maître menuisier de Béziers, qui a réalisé les deux
planchers aux deux membres des lieux communs qui ont été faits à
l’Hôpital-Mage de Béziers, au bout de la salle des femmes malades.
ADH, 2E 14/140,
ff.496-498, registre de maître Michel Hérail, notaire à Béziers, 1er
juin 1681 :
Prix-fait
du
plancher de la grande salle des hommes malades de l’Hôpital-Mage de
Béziers, passé à Antoine RAMOND, maître menuisier, et Jean MARION et
Gaspard VIRGILLIS, maîtres plâtriers, de Béziers.
Hôpitaux
de Montpellier
Puits de l'hôpital Saint
Éloi de Montpellier (1594)
ADH, 2E 62/29, ff.106-107,
registre de maître Pierre Fesquet,
notaire à Montpellier, 18 août 1594 :
Claude
LACOMBE, quatrième consul et administrateur des biens des pauvres de
l'hôpital Saint Éloi de Montpellier, baille à prix-fait à Claude
PONCHET, traçeur de pierre, demeurant à Saint Jean de Védas, de casser
et rompre le rocher du puits du jardin de l'hôpital Saint Éloi, hors la
porte de Lattes, de la profondeur et largeur du puits, moyennant le
prix de 15 écus.
Bail de l'économat de
l'hôpital Saint Éloi de Montpellier aux Soeurs de la Congrégration de
la Charité (1668)
Archives municipales de
Montpellier, BB 157, ff.33-37, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 9 février 1668 (P) :
Depuis
le décès de la Soeur Anne HÉNAULT *, veuve du sieur COBIN, qui avait
l'économat (« économie »)
de l'hôpital Saint Éloi de Montpellier dont les consuls sont
directeurs, patrons et administrateurs, ceux-ci avaient recherché les
moyens pour faire venir dans la ville des Soeurs de la Congrégation de
la Charité pour y être employées à servir les pauvres malades dudit
hôpital, et prendre soin de l'économat (« économie »)
de celui-ci sous les ordres des consuls et intendants de celui-ci, en
sorte que pour y parvenir, ayant recouru aux puissances supérieures de
la ville, par leur faveur et recommandation, Mr Toussaint LE BAS,
supérieur des prêtres de la Congrégation de la Mission de la ville
d'Agde, avait été appelé à Montpellier pour permettre qu'on transférât
dans l'hôpital Françoise MÉNAGE, Anne DENOUAL, et Catherine ALUOT,
filles de la Congrégation de la Charité dites servantes des pauvres,
déjà résidantes en cette ville au service des pauvres de la
Miséricorde, pour y être établies et employées au service des pauvres
de l'hôpital Saint Éloi. Les filles avaient alors pris le service de
l'hôpital, et s'y étaient employées pendant plus de six mois à la
satisfaction des consuls, administrateurs, directeurs, et intendants,
ainsi que des pauvres. Les consuls, de même que Me Le Bas, désirant
régler les conditions du service des filles pour établir sur ce sujet
un bon ordre pour l'avenir, avaient alors conféré avec les personnes de
la ville qu'ils avaient jugé nécessaires, et par leurs avis et celui
des intendants, avaient demeuré d'accord des articles et conditions
ci-après, lesquels articles, rapportés au Conseil des vingt-quatre tenu
le 11 janvier 1668, où il avait été délibéré que contrat de bail du
service desdits pauvres serait passé, conformément aux articles, par
les consuls aux Soeurs assistées de leur Supérieur.
C'est pourquoi, ce 9 février 1668, noble Antoine Desandrieux,
capitaine, sieurs Jacques Fesquet, bourgeois, Noël Bruguier, bourgeois,
Jean Fargeon, maître apothicaire, Jean Pouveilhe, doreur, et Germain
Pernet, maître tailleurs d'habits, consuls de Montpellier, assistés de
Pierre de Gayon, sieur du Bousquet, conseiller à la Cour des comptes,
aides et finances, et d'Antoine Bonnyer, marchand, intendants de
l'hôpital Saint Éloi, et lesdites soeurs Françoise Ménage, Anne
Denoual, et Catherine Aluot, assistées de Mr Le Bas, prêtre et
supérieur des missionnaires d'Agde, accordent les pactes suivants pour
le service de l'hôpital.
Suivent les règles concernant l'autorité et le rôle du Supérieur de la
Congrégation, et ceux des consuls et intendants, l'entretien, la
mutation, et la sépulture des Soeurs, l'admission et le service des
pauvres malades.
* Archives municipales de
Montpellier, BB 155, ff.84-87, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 27 mars 1666 :
Testament
d'Anne Élisabeth EYNAUD, veuve de Claude de GABIN, officier chez le
Roi, hospitalière de l'hôpital Saint Éloi de Montpellier.
Service de médecine (1660)
Archives municipales de
Montpellier, BB 154, f°204, registre de maître Étienne Marye, notaire à
Montpellier, 7 février 1664 (P) :
Michel
CHICOYNEAU et Pierre SANCHE, professeurs en l'Université de médecine de
Montpellier, et Gaspard FESQUET,
docteur agrégé en l'Université, confessent avoir reçu des consuls de
Montpellier la somme de 150 livres, en paiement de pareille somme à eux
accordée par délibération du Conseil des Vingt-Quatre du 14 mars 1661
pour les soins et peines extraordinaires par eux prix durant l'année
1660 à servir les pauvres malades, tant de l'hôpital Saint Éloi,
pauvres de la charité, que autres honteux et nécessiteux de la ville.
Service de chirurgie (1680, 1684)
Archives municipales de Montpellier, BB 163, ff.360-361, registre de maître Bonnier, notaire à Montpellier, 9 janvier 1680 :
Les
consuls de Montpellier, recteurs et administrateurs des biens des
pauvres de l'hôpital Saint Eloi de Montpellier, baillent à Louis DUMAS
à servir les pauvres malades et blessés dudit hôpital Saint Eloi,
maison de la Charité, Providence, Refuge, pauvres honteux et
nécessiteux de la ville, pour le temps de 5 ans, moyennant 200 livres
par an, moyennant quoi Dumas s'oblige d'entretenir la boutique du
chirurgien qui est établie dans ledit hôpital.
Archives municipales de
Montpellier, BB 164, f°232, registre de maître Jean Bonnier, notaire à
Montpellier, 18 avril 1684 :
Les
consuls de Montpellier baillent à Jean Jacques GERMAIN et Louis DUMAS,
maîtres chirurgiens de Montpellier, à servir les pauvres malades et
blessés de l'hôpital Saint Éloi de Montpellier, ceux de la maison du
Refuge et de celle de la Providence, et les pauvres honteux et
nécessiteux de la ville, pour la durée de 5 ans, moyennant 200 livres
par an, sous diverses clauses.
Fournissement des
médicaments (1657, 1660, 1665, 1672, 1686)
Archives municipales de
Montpellier, BB 149, ff.312-315, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 3 décembre 1657 :
Le
contrat passé à Antoine REY, maître apothicaire, le 19 juin dernier
ayant été révoqué par délibération du 24 septembre dernier, les consuls
de Montpellier baillent à Claude SIGALON,
maître apothicaire de Montpellier, la fourniture des drogues et
médicaments nécessaires aux pauvres tant de l'hôpital Saint Éloi que de
celui de Saint Lazare près Castelnau, Maison de la Charité, filles
repenties et pauvres honteux de Montpellier, pour 3 ans qui ont
commencé le 25 mars 1657, moyennant le prix de 700 livres par an.
Archives municipales de
Montpellier, BB 152, ff.33-34, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 19 février 1660 (P) :
Par
contrat du 3 décembre 1657, la fourniture des drogues nécessaires aux
pauvres de l'hôpital Saint Éloi de Montpellier, Maison des repenties,
Maison de la Charité, hôpital Saint Lazare près Castelnau, Maison des
pauvres honteux, avait été baillée à Claude SIGALON,
maître apothicaire de Montpellier, pour le temps de trois années,
jusqu'au 25 mars 1660, moyennant le prix de 700 livres chaque année.
Ledit Sigalon avait privativement, par plusieurs actes, requis les
consuls de pourvoir par avance à la fourniture, à laquelle il avait
déclaré ne plus prétendre au prétexte que, le nombre de pauvres ayant
de beaucoup augmenté, le prix de 700 livres n'était pas suffisant pour
le paiement de la fourniture, lequel excédait de beaucoup en valeur
ledit prix.
Les consuls avaient été
obligés de faire crier et proclamer pendant plusieurs jours la susdite
fourniture, et personne ne s'était présenté, si ce n'est, en dernier
lieu, Daniel SANCHE, tant pour lui que pour Moïse CHAUNEL, Antoine REY
père et fils, Claude SIGALON, Pierre PELERIN, Jean
HAGUENOT,
Pierre SANCHE fils, Pierre ROUQUETTE, tous maîtres apothicaires
catholiques de Montpellier, qui avaient offert de fournir les drogues
aux pauvres pendant six années, à commencer le 25 mars 1660, moyennant
1.000 livres par an, sur laquelle offre personne d'autres ne s'était
présenté pour moins dire.
C'est pourquoi les consuls de
Montpellier, et les intendants et recteurs de l'hôpital Saint Éloi,
pour ne laisser les pauvres sans secours, et afin qu'ils soient bien et
dûment servis dans leurs maladies de bonnes drogues, passent bail de la
fourniture des drogues et médicaments nécessaires aux pauvres de
l'hôpital Saint Éloi, de l'hôpital Saint Lazare près Castelnau, de la
Maison de la Charité, de la Maison des filles orphelines, et pauvres
honteux de Montpellier, audits apothicaires ce 19 février 1660.
Le 4 novembre 1665 [BB 154,
ff.602-604 (P)], le bail leur est renouvelé pour six ans.
Archives municipales de
Montpellier, BB 161, ff.60-62, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 24 mars 1672 :
Les
consuls de Montpellier, assistés des intendants de l'hôpital Saint Éloi
de la ville, baillent à Antoine et Antoine REY, père et fils, Jean
HAGUENOT, Pierre SANCHE, et Jacques TOUZART,
maîtres
apothicaires catholiques de Montpellier, la fourniture des drogues et
médicaments
nécessaires aux pauvres dudit hôpital, de l'hôpital Saint Lazare près
Castelnau, de la Maison de la Charité, aux filles orphelines et pauvres
honteux de Montpellier, pour la durée de 6 ans, moyennant 1.000 livres
par an et sous diverses clauses.
Archives municipales de Montpellier, BB 163, ff.194-195, registre de maître Bonnier, notaire à Montpellier, 22 avril 1679 :
Les
consuls de Montpellier, comme directeurs et administrateurs des biens
des pauvres de l'hôpital Saint Eloi de Montpellier, baillent à Antoine
et Antoine REY, père et fils, Pierre SANCHE, et Jacques TOUZART,
maîtres apothicaires catholiques de Montpellier, la fourniture des
drogues et médicaments nécessaires aux pauvres de l'hôpital Saint Eloi,
de la Charité, filles orphelines, Refuge, et pauvres honteux de
Montpellier, pour le temps de 5 ans, moyennant la somme de 1000 livres
par an, étant convenu qu'ils seront obligés de tenir à l'hôpital un bon
serviteur expérimenté, auquel ils paieront les gages, et seront obligés
de le changer quand il ne fera pas son devoir comme il sera visé être
nécessaire.
Etant aussi convenu que les consuls, outre et par-dessus le prix de
1000 livres et sans diminution, feront nourrir et entretenir dans
l’hôpital le serviteur qui servira la boutique érigée en icelle, lequel
sera obligé de coucher dans ladite boutique, et audit effet les
entrepreneurs seront tenus et obligés de lui dresser un lit, et de
tenir la boutique dressée et meublée de toutes les drogues et
médicaments nécessaires, jusqu'à la somme de 1200 livres, lesquels
lesdits entrepreneurs pourront retirer à la fin de leur afferme et en
disposer comme bon leur semblera.
Archives municipales de
Montpellier, BB 164, ff.417-420, registre de maître Jean Bonnier,
notaire à Montpellier, 19 avril 1686 :
Les
consuls de Montpellier, patrons, directeurs, et administrateurs des
biens des pauvres de l'hôpital Saint Éloi de Montpellier, baillent à
Antoine REY, Pierre SANCHE, et Jacques TOUZART, maîtres
apothicaires de Montpellier, la fourniture des drogues et médicaments
nécessaires aux pauvres dudit hôpital, aux couvents des filles
orphelines et du Refuge, aux pauvres honteux de la ville, aux soldats
malades de la citadelle qui sont portés à l'hôpital, aux étrangers et
pauvres qui tombent malades dans l'Hôpital général et sont portés dans
l'hôpital Saint Éloi, pour la durée de 5 ans et sous diverses clauses.
Fournissement
du
pain pour les pauvres (1660, 1679, 1680, 1681, 1684)
Archives municipales de
Montpellier, BB 152, ff.95-97, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 20 mai 1660 :
Le
directeur des biens des pauvres de l'hôpital Saint Éloi de Montpellier,
assisté des intendants, baille à prix-fait à Léonard DAUMONT, maître
maçon de Montpellier, à démolir et refaire de neuf le four à cuire pain
qui est audit hôpital, lequel est en si mauvais état qu'on ne peut s'en
servir, et à effectuer des réparations au membre et muraille, moyennant
la somme de 153 livres.
Archives municipales de Montpellier, BB 163, ff.123-124, registre de maître Bonnier, notaire à Montpellier, 24 janvier 1679 :
Les
consuls de Montpellier, patrons, directeurs et administrateurs des
biens des pauvres de l'hôpital Saint Eloi de Montpellier, sachant les
consuls de 1675 avoir baillé à Georges RIBES, boulanger de Montpellier,
la cuisande du pain des pauvres, aux gages de 80 livres l'année, pour
le terme de 3 années finissant le 1er janvier 1678, depuis lequel jour
ledit Ribes avait continué son prix-fait sans aucun contrat jusqu'à
présent, et les consuls n'ayant pu trouver aucune personne qui ait
voulu faire la condition meilleure que Ribes, et comme il satisfait à
sa fonction à la satisfaction des pauvres, ils lui passent ce jour
nouveau bail, pour la durée de 3 ans, moyennant 80 livres par an, étant
convenu que :
- Ribes sera tenu de mettre le levain, pétrir, et faire le pain des
pauvres, de la farine qui lui sera à ces fins délivrée par le quatrième
consul et intendant de l'hôpital, et ce faisant cuire le pain toutefois
que les pauvres auront besoin d'icelui
- Ribes sera tenu de fournir à ses frais, pendant les 3 ans, tout le bois nécessaire
- néanmoins, sera permis à Ribes de cuire dans le four de l'hôpital le
pain des particuliers habitants qui voudront cuire leur pain, et ce
après que celui des pauvres aura été cuit, et de prendre et exiger des
particuliers le droit de cuisande de leur pain tel qu'il aura convenu,
réglé, et accordé avec eux
- aura ledit Ribes dans ledit hôpital le logement ordinaire que les fourniers ont accoutumé d'y avoir.
Le 29 novembre 1680, les consuls lui baillent à nouveau la cuisande pour un an [BB 163, f°669].
Archives municipales de
Montpellier, BB 164, ff.270-271, registre de maître Jean Bonnier,
notaire à Montpellier, 10 novembre 1684 :
Par
contrat du 29 décembre 1681, les consuls de Montpellier, patrons,
directeurs, et administrateurs des biens des pauvres de l'hôpital Saint
Éloi de Montpellier, avaient passé contrat de bail à Georges RIBES,
fournier, pour la cuisande du pain nécessaire aux pauvres de l'hôpital,
sur la foi duquel Ribes avait continué de pétrir et cuire le pain de
l'hôpital jusqu'au 31 décembre 1683, qu'il avait protesté ne pouvoir
pas continuer sans quelque somme, de sorte que les consuls avaient
convenu de lui payer annuellement 20 livres à commencer du 1er janvier
1684, sur quoi Ribes avait pétri et cuit le pain des pauvres jusqu'à ce
jour.
Les parties désirant signer un nouveau bail, les consuls passent
contrat avec ledit Ribes le 10 novembre 1684, aux termes duquel Ribes
se charge de faire la cuisande du pain nécessaire pour la nourriture
des pauvres dans le four de l'hôpital, pour la durée de 3 ans, avec la
farine qui lui sera délivrée par le 4e consul, étant convenu que Ribes
fournira à ses frais le bois nécessaire, et qu'il sera tenu de cribler
tout le blé de l'hôpital nécessaire pour la nourriture des pauvres. En
considération de quoi, outre le logement que Ribes aura dans les
membres du four comme il est accoutumé, et la permission de cuire le
pain des particuliers dans ledit four (après toutefois celui des
pauvres) et d'en retirer le droit de cuisande, il lui sera payé 20
livres par an.
Nourriture des enfants
abandonnés
(années 1660-80)
Archives municipales de
Montpellier, BB 153, ff.220-222, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 11 septembre 1662 :
Suivant
délibération du Conseil de ville du 9, les consuls de Montpellier
baillent aux intendants et recteurs de la Maison de la Charité de
Montpellier la nourriture du lait et des vivres et aliments nécessaires
de tous les enfants qui ont été ci-devant exposés dans ladite ville, en
nombre de 88, contenus en l'état des nourrices des enfants exposés, et
autres qui pourront être exposés à Montpellier à l'avenir, à quel
nombre qu'ils puissent monter, pour la durée de 3 ans 6 mois qui
commencera le 25 septembre, moyennant 4000 livres chaque année. Il est
convenu que les consuls seront tenus de bailler le capitaine du guet et
sa suite pour faire rechercher des femmes mal vivantes et matrones
toutes les fois qu'ils en seront requis et qu'il y aura nécessité.
Archives municipales de
Montpellier, BB 161, ff.298-299, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 23 mars 1673 :
La
nourriture de lait et autres vivres et aliments nécessaires de tous les
enfants exposés à Montpellier avait été baillée par
les consuls de 1669 aux intendants et recteurs de la Maison de la
Charité de la ville, moyennant la somme de 4.000 livres par an, pour la
durée de trois ans prenant fin le 25 mars 1672. Les consuls, ne
trouvant personne qui voulait entreprendre ladite nourriture à moindre
prix, avait alors prié les intendants de continuer, ce qu'ils firent
jusqu'à présent sans aucun contrat.
Et personne n'ayant fait la condition meilleure, les consuls de
Montpellier baillent, ce 23 mars 1673, ladite nourriture de lait et
autres vivres et aliments nécessaires de tous les enfants qui ont été
exposés à Montpellier, et qui seront exposés à l'avenir, quel que soit
leur nombre, pour la durée de quatre ans ayant commencé le 25 mars
1672, moyennant 4.000 livres par an.
Archives municipales de Montpellier, BB 162, ff.576-578, registre de maître Étienne Marye, notaire à Montpellier, 24 mai 1677 :
Les
consuls prolongent à la Maison de la Charité la nourriture, ne s'étant
trouvé personne pour l'entreprendre à moindre prix, comme l'ont
continué jusqu'à présent sans avoir aucun contrat, pour la durée de 3
années qui a commencé le 25 mars 1676.
Archives municipales de Montpellier, BB 163, ff.452-454, registre de maître Bonnier, notaire à Montpellier, 24 avril 1680 :
Les
consuls de Montpellier, sachant la nourriture du lait et autres vivres
et aliments nécessaires de tous les enfants qui s'exposent en ladite
ville avoir été baillée par les consuls de l'année 1677 aux intendants
et recteurs de la Maison de la Charité de Montpellier pour et moyennant
la somme de 4000 livres, pour la durée de trois ans ayant fini le 25
mars 1679, les consuls, pour satisfaire au dû de leur charge, ne
trouvant personne qui ait voulu entreprendre et fournir ladite
nourriture à moindre prix, passent nouveau bail à la Maison de la
Charité.
Chambre des pauvres hommes
convalescents (1663) - et construction de l'église de l'hôpital Saint
Éloi de Montpellier
Archives municipales de
Montpellier, BB 154, ff.76-81, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 8 juin 1663 (P) :
Comme
il n'y a qu'une grande chambre dans l'hôpital Saint Éloi de Montpellier
à l'appartement des pauvres hommes malades, dans laquelle sont mis tous
les pauvres malades, pour être les autres membres occupés tant par les
femmes, filles, que jeunes enfants, par défaut les pauvres
convalescents sont obligés de rester dans ladite chambre pour n'y avoir
autre lieu propre pour les loger. Bien souvent, étant en cet état de
convalescence, ils tombent à la rechute dans leurs maladies plus
dangereusement qu'auparavant, et par ce moyen l'hôpital supporte plus
grands frais qui consomment Les députés de la ville effectuent alors
plusieurs visites dans l'hôpital, et trouvent qu'une chambre fort
commode pour les pauvres convalescents pourrait se faire dans un
membre, qui sert à présent de galetas où on fait sécher le linge,
au-dessus de l'église, en y joignant une espèce de chambre qu'on a
faite sur une petite galerie par laquelle on entre dans les chambres
des intendants et prêtre de l'hôpital. C'est l'endroit le plus commode,
tant parce que c'est un quartier séparé de celui des malades, que parce
qu'il est exposé au bon vent et au propre pour une prompte
convalescence.
C'est pourquoi, après
enchères, ce 8 juin 1663, les consuls de Montpellier baillent à Jacques
VIER, Benoît BRUNEL, Pierre SAUVY, et Jean Baptiste RICHAUD, maîtres
maçons, les travaux de maçonnerie à effectuer, à savoir les murailles
et la visette, degrés, et autres choses portées par le contrat, à
raison de 9 livres 14 sols la canne carrée.
Par acte en marge, du 4
septembre 1663, les maçons reconnaissent avoir été payés des matériaux
fournis et du travail commencé, et acceptent sa cancellation.
Archives municipales de Marennes (17), registres paroissiaux, f°38, 28 mai 1674 :
Le 28 mars 1674, à Marennes, mariage de Benoît BRUNEL, architecteur, de la ville de Montpellier en Languedoc, âgé de 31 ans, avec Marguerite Rigaud, âgée de 34 ans, de la paroisse de Marennes.
Archives municipales de Montpellier, BB 154, ff.106-112, registre de
maître Étienne Marye, notaire à Montpellier, 23 août 1663 (P) :
Depuis
le premier de prix-fait de la maçonnerie de la chambre nécessaire pour
loger les pauvres malades reconvalescents, la ville de Montpellier
avait jugé que le devis sera d'une grande dépense à la communauté, et
que l'ouvrage ne serait pas même régulier ni fort utile à l'hôpital
Saint Éloi, en ce qu'il n'avait pas était compris dans l'enclos de
celui-ci deux petites maisons acquises depuis quelque temps par la
ville, qui lui restaient par ce moyen inutiles. Il avait été alors
trouvé à propos de réformer le dessein, et accordé de faire publier un
nouveau devis.
C'est pourquoi, ce 23 août
1663, les consuls baillent à prix-fait Guillaume PRUDHOMME, maître des
ouvrages royaux de Montpellier, dernier moins-disant, à faire audit
hôpital Saint Éloi les travaux de maçonnerie, menuiserie, plâtrerie,
vitres, ferrements, et autres choses nécessaires, en particulier la
bâtisse de deux chambres, l'une sur l'autre, depuis l'église jusqu'au
bout des maisons ci-devant acquises sur le derrière dudit hôpital,
moyennant le prix de 1.900 livres. S'en suit la description des travaux
à effectuer (y compris dans l'église), et notamment, dans la chambre
basse, une séparation pour former un passage au milieu duquel sera
laissée une porte pour entrer dans la chambre, et au bout la porte pour
aller aux aisements, en sorte que par ce moyen la chambre sera moins
incommodée de la senteur et on y entrera avec plus de commodité et
bienséance que s'il fallait entrer par le coin.
Par ce même contrat, les
consuls lui baillent à prix-fait à faire et construire audit hôpital
une nouvelle église, de 8 cannes de longueur sur 4,5 cannes de largeur,
moyennant la somme de 2.000 livres. S'en suit la description des
travaux à effectuer.
Construction de
dortoirs et réparations de l'hôpital Saint Éloi de Montpellier (1674-1675)
Archives municipales de Montpellier, BB 162, ff.54-60, registre de maître Étienne Marye, notaire à Montpellier, 22 mars 1674 :
Les
consuls de Montpellier, suivant délibération du 10, baillent à
prix-fait la construction de deux dortoirs et autres réparations à
l'hôpital Saint Éloi de Montpellier pour le bien des pauvres
convalescents, à Jean DESTANG, maître gipier de Montpellier, moyennant
la somme de 1130 livres et la dépouille de tous les matériaux qui
proviendront de la maison qui joint la place du petit temple qu'il
s'oblige de démolir, et comme on supprime l’église ou chapelle dudit
hôpital, il a été avisé d'en faire une autre vers la rue de la
Blanquerie, à l'endroit qui sert maintenant pour l'apothicairerie dudit
hôpital, à cet effet l'entrepreneur abattra quelques murailles et
effectuera des travaux (abattre et supprimer le bureau des intendants
et la chambre du droit, faire un autre bureau à l'endroit qui fait coin
dans la grande cour où était le poulailler).
Le 5 juin 1675 [ff.287-288], Jean DESTAN, entrepreneur des réparations
faites dans l'hôpital Saint Eloi de Montpellier suivant contrat de
prix-fait du 22 mars, reçoit la fin de son paiement.
Agrandissement des
dortoirs (1686)
Archives municipales de
Montpellier, BB 164, ff.468-470, registre de maître Jean Bonnier,
notaire à Montpellier, 11 novembre 1686 :
Prix-fait
de l'agrandissement des dortoirs de l'hôpital Saint Éloi de
Montpellier, et autres réparations, passé à Barthélemy BERTRAND, maître
menuisier, pour le prix de 6.350 livres.
Marguerite Belloque, ayant
la direction de l'éducation des jeunes enfants de l'hôpital Saint Éloi
de Montpellier (1665)
Archives municipales de
Montpellier, BB 154, ff.578-580, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 16 octobre 1665 (P) :
Testament
de Marguerite BELLOQUE, fille de feu Antoine BELLOC et de Marguerite
REQUIRAND, du lieu de Saint André au diocèse de Lodève, ayant la
direction de l'éducation des jeunes enfants qui sont dans l'hôpital
Saint Éloi de Montpellier.
Elle ne sait pas signer.
Canal devant l’Hôpital Général de Montpellier (1679)
Archives municipales de Montpellier, BB 163, ff.267-268, registre de maître Bonnier, notaire à Montpellier, 22 août 1679 :
Les
consuls de Montpellier, sachant qu'il est nécessaire de faire un canal
devant l'hôpital général pour receveur les eaux qui viennent du cours,
baille prix-fait à Antoine ARMAND, maître maçon de Montpellier.
Travaux à l'hôpital Saint Lazare de Montpellier (1657)
Archives municipales de Montpellier, BB 149, ff.210-211, registre de maître Étienne Marye, notaire à Montpellier, 24 août 1657 :
Jean
PRÉVOST, cinquième consul et administrateur des pauvres de l'hôpital
Saint Lazare de Montpellier, baille à prix-fait à Fulcrand GALABERT et
Jean PASCOU, maîtres maçons, des réparations à faire à la muraille
dudit hôpital, pour le prix de 30 livres.
Archives municipales de Montpellier, BB 149, ff.331-333,
registre de maître Étienne Marye, notaire à Montpellier, 28 décembre
1657 :
Jean
PRÉVOST, cinquième consul et administrateur des pauvres de l'hôpital
Saint Lazare de Montpellier, baille à prix-fait à Fulcrand GALABERT,
maître maçon de Montpellier, à faire les réparations qu'il convient
nécessairement de faire audit hôpital, à savoir aux murailles, portes,
degrés, de l’hôpital, et à son cimetière et son église, pour la somme
de 650 livres.
Hôpital
de Pézenas
Dons
aux pauvres de l'hôpital de Pézenas (1669)
ADH, 2E 68/38,
registre de maître Louis Albert, notaire à Pézenas, 17 mai 1669 :
Gabriel
et Henri BARRÈS, père et fils,
docteurs en médecine, par aumône et par charité à l'endroit des pauvres
de l'hôpital Saint Jacques de Pézenas, et pour leur donner pouvoir de
subvenir à leur entretien dans la pressante nécessisté à laquelle ils
se trouvent pour ce jour pour avoir entièrement consommé leur rente,
donnent par donation entre vifs et irrévocable aux pauvres de
l'hôpital, toutes les sommes dues aux Barrès par les héritiers de
l'Évêque de Lodève, décédé la présente année à Pézenas pendant la tenue
des deniers États, pour le salaire des vacations et consultations,
peines et soins extraordinaires, exposés par les Barrès à la dernière
maladie de l'Évêque, et pour raison de quoi ils avaient actionné et
fait assigner les pauvres de la Maison-Dieu de la ville de Lodève comme
héritiers de l'Évêque à la Cour du sénéchal de Béziers.
Visites
charitables des pauvres de l'hôpital de Pézenas (1672)
ADH, 2E 68/41,
registre de maître Louis Albert, notaire à Pézenas, 4 novembre 1672 :
Accord
entre Jean VAUCQUET, docteur en droit,
avocat en Parlement, comme procureur des pauvres de l'hôpital Saint
Jacques de Pézenas, d'une part, et Gabriel BARRÈS et François Vital
BORRYER, docteurs en médecine, de Pézenas, d'autre part : par arrêt
rendu au Parlement de Toulouse au procès entre le précédent
procureur et feu François BORRYER, docteur en médecine, ce dernier
avait été maintenu par préférence, et à l'exclusion de tous autres
médecins de Pézenas, en la faculté de visiter, ordonner et assister
charitablemet les pauvres, et que son décès étant advenu, Barrès et
Borryer avaient verbaleement offert de donner les soins et assistance
charitablement aux pauvres, ce qui ayant été trouvé beaucoup plux
avantageux pour leur bien et utilité que d'admettre tous les autres
médecins à cet exercice ainsi qu'on prétendait faire suivant les
délibérations prises par l'assemblée du bureau de l'hôpital produites
au procès et auxquelles la Cour n'avait eu aucun égard, Vaucquet,
acquiesce agréablement à cette offre, sous le bon plaisir et
approbation toutefois des consuls et communauté de Pézenas et de ceux
du bureau de l'hôpital.
En
vertu de ce contrat,
Barrès et Borryer, promettent de donner journellement et
continuellement leurs visites, soins et assistances à tous les malades
de l'un et l'autre sexe qui sont et seront reçus à l'hôpital, et
d'ordonner au sujet de leurs maladies ce qui sera nécesaire pour la
guérison
Afin
que que les visites,
soins et assistance puissent être utiles aux pauvres malades, Barrès et
Borryer promettent d'y vaquer trois mois chacun successivement pendant
leur vie, à condition toutefois que l'un ou l'autre étant absent de
Pézenas, celui qui restera sera tenu de rendre les visites et
assistances pour suppléer à la fonction de celui qui sera pour lors
absent, et les deux absents en même temps, le procureur de l'hôpital
pourra appeler pour le secours le médecin que bon lui semblera
Barrès
et Borryer
accompliront les visites, soins, ordonnances et assistances,
charitablement pour l'honneur et gloir de Dieu aux pauvres, sans aucune
prétention soit de leur chef ou de leurs hoirs et successeurs pour
raison de ce.
Pissoirs des pauvres de l'hôpital de Pézenas (1679)
ADH, 2E 68/44,
f°32, registre de maître Louis Albert, notaire à Pézenas, 27 mars 1679 :
Devant
Henri de BOUDOUL, maître d'hôtel ordinaire du Roi, capitaine châtelain
des ville, château et comté de Pézenas, en présence de Thomas PONS,
docteur en médecine, premier consul de Pézenas, a été présent en
personne Antoine DUPRED, contrôleur du domaine du Roi au comté de
Pézenas, et procureur (des pauvres) de l'hôpital de ladite ville,
lequel a dit que les pissoirs qui se trouvent avoir été construits pour
le [service ?] desdits pauvres, joignant le logement des vieilles
femmes et enfants, et qui prend son entrée en la basse-cour dudit
hôpital, ayant été abbatus, ensemble le couvert, l'infection et
puanteur qui en est provenu et en provient journellement a été
tellement pernicieuse, et l'est encore pour le jourd'hui si fort, que
les pauvres en ont été si fort incommodés qu'il en est mort plusieurs
pendant l'année dernière et présente, de sorte que les dames
religieuses hospitalières et ceux qui fréquetent ledit hôpital ayant
fait connaître l'extrême besoin qu'il y a de faire construire de
nouveau lesdits pissoirs et remettre le susdit couvert, d'autant plus
que les excréments que font journellement lesdits pauvres sont
recueillis dans une semal tous les soirs et emportés hors dudit
hôpital, cela avait donné sujet audit Sieur Dupred, procureur, de
l'avis et conseil de messire Cyprien VILLECROSE, grand vicaire en
l'évêché d'Agde, et autres personnes qui composent le bureau dudit
hôpital, de faire dresser un devis au sujet de ladite nouvelle
construction et réparations et de le faire proclamer à son de trompe,
sur quoi avait été fait offre par Jean MOLINIER, maître maçon de
Pézenas, le 12 de ce mois, par laquelle il s'oblige de faire ladite
constuction et réparations, et fournir tous les matériaux nécessaires,
moyennant la somme de 45 livres, et de faire emporter les ruines hors
dudit hôpital à ses frais à la charge que ce qui en proviendra en
partie de ladite ruine lui appartiendra, et n'y ayant eu autre offre,
ledit Dupred, ce jour, baille à prix-fait audit Molinier à faire et
construire lesdits pissoirs, conformément à ce qui est porté audit
devis, et les réparations y contenues, et ce faisant sera tenu de
construire la voûte desdits pissoirs avec cairons, pierres de taille du
peyrial de Pézenas, les naissances de laquelle seront supportés avec
pierres rassières, auquel effet les murailles des deux côtés seront
escarpées, comme aussi sera tenu de refaire de neuf la muraille qui
fait séparation desdits pissoirs avec un petit oratoire qui est dans le
jardin desdites religieuses, contenant ladite muraille 20 pans de
hauteur et une canne de largeur, avec pierre rassière, de l'épaisseur
qu'elle a été ci devant, encore sera tenu de fournir le siège desdits
puissoirs avec pierre de taille, avec trois ouvertures de la grandeur
nécessaire, qui seront construites de pierres de Nézignan-l'Évêque,
encore sera tenu de faire construire de neuf le couvert desdits
pissoirs, avec des courrens de bois piboul de 12 pans de long.
Service
de chirurgie à l'hôpital de Pézenas (1706)
ADH, 2E 68/82,
registre de maître Thomas Maistre, notaire à Pézenas, 21 juillet 1706 :
Les
consuls de Pézenas
baillent à Jean David GELLY, maître chirurgien de Pézenas, la charge de
servir de son art l'hôpital de Pézenas, et tous les pauvres malades qui
s'y trouveront.
Compte
de visites
de médecin (Marseillan, 1659)
ADH, 7 BP 1126,
présidial de Béziers, 1659 :
Compte
pour
Honoré LAURENS, docteur en médecine, de Marseillan, qui a visité la
femme de Bernard CAPEL, de Marseillan, pendant tout le cours de sa
maladie, deux fois par jour, du 21 au 28 décembre 1659 ; tarif : une
livre la visite.
Accomplissement
de son vœu par un médecin étant venu à bout de la maladie contagieuse
(1650)
ADH,
2E 13/16,
ff.138-140, registre de maître Fulcrand Amiel, notaire à
Béziers, 17 mai
1650 :
Jean LAROCHE,
médecin de Grenoble, résidant à présent à Toulouse, sachant avoir fait
vœu à la Sainte Vierge lorsqu’il avait eu à traiter de la maladie
contagieuse en plusieurs lieux qui en étaient affligés, et en étant
venu à bout par la bonté et miséricordre de Dieu, fait donation à la
grande congrégation érigée à l’honneur de l’Immaculée Conception de la
Sainte Vierge qui est dans le collège des R.P. Jésuites de Béziers, de
la somme de 150 livres. |
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Accord
entre les
médecins, chirurgiens, et apothicaires de Montpellier (1588)
ADH, 2E 62/9,
registre de maître Théodore Degan, notaire à Montpellier, 6 avril 1588 :
Accord
entre les
docteurs en médecine, les chirurgiens, et les apothicaires de
Montpellier.
Nomination de Pierre Ollé comme chirurgien de santé de Montpellier (1677)
Archives municipales de Montpellier, BB 162, ff.556-558, registre de maître Étienne Marye, notaire à Montpellier, 19 mars 1677 :
Les
consuls de Montpellier, suite à délibération du 24 février, nomme et
installe Pierre OLLÉ, compagnon chirurgien de Montpellier, maître
chirurgien de santé, sa vie durant, sans aucun gage ni émolument mais
seulement la faculté de tenir boutique ouverte et travailler dans la
ville et consulat de même que les autres maîtres chirurgien, lequel
chirurgien de santé sera tenu de s'exposer et travailler dans le
besoin, conjointement avec le sieur Claude ASTRUC, ci devant nommé
chirurgien de santé aux infirmeries et autres endroits nécessaires à
traiter et médicamenter ceux qui seront affligés de maladie
contagieuse, soit dans la ville et faubourgs que dans les infirmeries,
hôpitaux et autres endroits nécessaires, pour traiter et médicamenter
ceux qui seront affligés de maladie contagieuse, ainsi qu'il lui sera
ordonné par les consuls.
Société
pour
guérir les tumeurs aux testicules (1601)
ADH, 2E 57/21,
registre de maître Antoine Comte, notaire à Montpellier, 1er décembre
1601 :
Henri
DELAVEFVE,
habitant de Montpellier, et François FLUMEAU, écrivain, de la ville
d'Orange, s'associent au voyage qu'ils prétendent faire du côté du
Dauphiné, Avignon, comté de Venisse et autres lieux, pour y travailler
à guérir les tumeurs qui viennent aux enques, bourses et testicules, et
lorsque Flumeau aura appris ledit état, Delavefve le laissera dans la
ville qu'il lui ordonnera pour y panser et médicamenter les personnes
malades.
Société
entre chirurgiens
ADH, 2E 56/65,
registre de maître Jean Rodil, notaire à Montpellier, 12 (ou
22) octobre
1597 :
Société
entre
deux chirurgiens.
ADH,
2E 57/22,
registre de maître Antoine Comte, notaire à Montpellier, 11 février
1602
:
Société
entre
David JAUJAC (ou GAUJAC), maître chirurgien
demeurant à Lunel, et
Samuel AYMEDIEU, maître chirurgien, demeurant à Montpellier.
Société
entre un
chirurgien et un perruquier (Béziers, 1676)
ADH, 2E 11/98,
ff.385-386, registre de maître Jalabert, notaire à Béziers, 10 avril
1676 :
Jean
HORTES,
maître chirurgien, de Béziers, s’engage à apprendre et enseigner à
raser le poil à Claude NICOS, compagnon perruquier, pendant six mois,
et lui fournir les instruments et outils nécessaires, le nourrir à même
pot et feu, le blanchir, et lui payer 3 livres par mois, en
considération de quoi Nicos s’oblige de travailler pendant ledit temps
du métier de perruquier, et tout le travail qu’il pourra faire sera au
profit d’Hortes, qui fournira tout le poil, soie, et autres instruments
nécessaires aux ouvrages de perruquier.
Soins d'une blessure, avec paiement que le blessé vive ou meurt (1641)
ADH, 2E 14/124,
f°250, registre de maître Hérail, notaire à Béziers, 19 octobre 1641 :
Raymond DARDÉ, maître chirurgien de Béziers, promet à noble Gabriel de LOUBENS, sieur de Cesseras, de continuer de visiter et panser noble Jean François de LOUBENS,
son frère, d'une blessure qu'il a sur sa personne, et ce jusqu'à la fin
du mois de mars, moyennant la somme de 150 livres à laquelle ils ont
réduit et modéré les peines et vacations qu'il a déjà exposées ou
exposera jusqu'audit temps, lesquels paiements ledit Loubens fera à
Dardé que son frère vive ou meurt avant le terme, et Antoine PEYRENC,
maître apothicaire de Béziers, se rend caution de Loubens envers Dardé.
Soins à
une blessure à la tête - trépanation (1649)
ADH, 2E 13/15,
f°244, registre de maître Fulcrand Amiel, notaire à Béziers, 17 juillet
1649 :
Guillaume
MILHAU, de
Béziers, confesse devoir à Jean ROUDIL, maître chirurgien, de Béziers,
la somme de 90 livres, à quoi ils ont liquidé les peines, vacations, et
médicaments, employés et fournis par Roudil, pour avoir pansé et
médicamenté Milhau d'une blessure qu'il avait à la tête d'un coup de
pierre, à cause de laquelle il a été « trapané ».
Boutiques
de maître chirurgien
Direction
d'une boutique de chirurgie par un compagnon (Béziers, 1644)
ADH, 2E 14/246,
ff.316-317, registre de maître Raymond Martin, notaire à
Béziers, 11 janvier 1644 :
Guillaume CHARLES, maître
chirurgien juré de Béziers, baille à Pierre LANGE, compagnon chirurgien
résidant à Béziers, l'entière direction de la boutique qu'il a à
Béziers, au-dessous de la tour de la Maison consulaire, pour y
travailler de l'état de chirurgien sous le nom dudit sieur Charles,
pendant 6 mois, étant convenu que :
- Charles lui fournira tous les meubles et outils de la boutique, sauf
les lancettes et rasoirs
- Charles fournira tout le charbon et feu nécessaires pour le service
de la boutique
- l'huile et chandelles qui brûleront à la boutique seront fournies à
frais communs
- Charles tiendra un lit dans la boutique, pour que Lange puisse y
coucher
- tout l'argent que Lange prendra en servant la boutique sera partagé
également avec Charles. |
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Arrentement
de
nom de maître chirurgien (Béziers, 1642)
ADH, 2E 14/125,
ff.234-235, registre de maître Hérail, notaire à Béziers, 30 septembre 1642 :
Louise de MAINIER, veuve Raymond DARDÉ,
maître chirurgien, cède à Pierre ROUCHAUD, compagnon chrirugien, natif
de la ville de Toulouse, le droit, privliège et faculté qu'elle a de
tenir à son nom boutique ouverte de chirurgie dans Béziers, avec
bassin, pendant le temps de 3 ans, moyennant la rente annuelle 90
livres.
Arrentement
de
nom de maître chirurgien (Montpellier, 1656)
ADH, 2E 56/399,
f°125, registre de maître Jean Amyer, notaire à
Montpellier, 31 mai 1656 :
Guillaume
BRUSLON, maître chirurgien juré de Montpellier, arrente à François
THOMAS, compagnon chirurgien, habitant à Montpellier, son nom de maître
chirurgien avec pouvoir de travailler audit art de chirurgie et tenir
boutique ouverte sous son nom, sous diverses clauses.
Saisie
des outils
d’un compagnon chirurgien (Béziers, 1684)
ADH, 2E 14/263,
ff.52-53, registre de maître Jean Romieu, notaire à Béziers,
16 mars
1684 :
Accord entre Raymond BAILHERON, maître
chirurgien juré de Béziers, et lieutenant du
premier chirurgien du Roi dans le ressort de cette ville, qui a obtenu
arrêt du Grand Conseil à Paris défendant à tous « chamberlans » qui ne
sont pas maîtres d’exercer l’art de chirurgie, et Jean AZEMAR,
compagnon chirurgien de Béziers, trouvé contrevenant audit arrêt, sur
lequel ont été saisis ses outils, à savoir : une trousse garnie de
quatorze rasoirs, deux paires de ciseaux, un étui de poche garni de
deux rasoirs, un coquemart d’étain et un bassin terre de faïence ;
Azemar promet notamment de ne point travailler en chambre ni aller en
aucune maison particulière de Béziers pour y travailler de l’art de
chirurgie et de barbier. |
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Contrat
de
mariage d’un opérateur milanais ambulant (Vias, 1646)
ADH, 2E 92/74,
registre de maître Jacques Satgier, notaire à Vias, 20 janvier 1646 :
Contrat
de
mariage de Liberal PRET, opérateur, connu et résidant en Languedoc
depuis longtemps soit ambulatoire, soit par séjour fixe, fils de feu
André PRET, maître veloutier, et de feue Barbe DIKNP (ou
DIKUP),
habitants de la ville de Milan en Italie, avec Marie COUTERSE, faisant
sa demeure à Vias depuis 3 à 4 ans, fille de feu Vuillermin COUTES,
maître apothicaire, et de feue Madeleine JURI, habitants de la ville de
Suse en Piémont ; la future épouse est soeur de Claude COUTES, maître
apothicaire de la ville de Suse.
Ventes
de fonds
d’apothicaire
ADH, 2E 62/18,
registre de maître Pierre DeNemause, notaire à Montpellier, 28
septembre
1574 :
Vente
des
marchandises d'apothicaire de Jean MOREL, apothicaire de Montpellier.
ADH, 2E 14/139,
ff.371-372, registre de maître Michel Hérail, notaire à Béziers, 16
avril 1678 :
Jacques RONGIER,
maître apothicaire en médecine, de Béziers, vend à Annibal RAZOUX,
apothicaire, natif de Caveirac, son fonds de boutique de pharmacie,
consistant en meubles, pots, boîtes, mortiers, et autres choses servant
à la profession de pharmacien et apothicaire, ensemble tous les
médicaments qui sont dans sa boutique, pour le prix de 1.110 livres 19
sols 6 deniers. Le testament de Jacques Rongier du 8 mars 1677 apprend
qu’Annibal Razoux, compagnon apothicaire, résidait avec lui.
ADH, 2E 7/290,
ff.231-232, registre de maître Antoine Théron, notaire à Bédarieux, 20
août 1700 :
Jeanne
d’ARNAILH,
veuve et héritière fiduciaire de Barthélemy JAQUIN, maître
apothicaire
de Bédarieux, vend à Pierre TRIOL, apothicaire, natif de Graissessac,
habitant à Bédarieux, tout le fonds de la boutique d'apothicaire lui
appartenant, consistant en pots, boîtes, remèdes simples et composés,
mortiers de fonte et de marbre, un porphyre (« porphire »), un petit
pressoir, deux vieux comptoirs, et tous les autres outils et ustensiles
de la boutique, pour le prix de 160 livres.
Contrats
de
fournissement de médicaments (Carmes de Béziers)
ADH, 2E 13/77,
ff.292-293, registre de maître Étienne Boissy, notaire à Béziers, 22
juin 1654 :
Les
R.P. Carmes
de Béziers conviennent avec Jean BASSET, maître apothicaire de
Béziers,
que pendant et tout autant de temps qu’il rendra ses services et
fournira les médicaments nécessaires aux religieux malades de leur
couvent, ils lui paieront annuellement la quantité d’une boutée huile.
Voir aussi,
ci-dessus, les contrats de fournissement des hôpitaux de Béziers et
Montpellier.
Fabrication
d’un
grand mortier d’apothicaire (Béziers, 1651)
ADH,
2E 13/64,
f°243, registre de maître Antoine Barral, notaire à Béziers,
30 décembre
1651 :
Jean COLLAVAIN,
maître fondeur, de Béziers, promet à Fulcrand CROUZET, maître
apothicaire, de Béziers, de lui faire un grand mortier pesant 1 quintal
20 livres, dans 6 semaines, de métal bon et suffisant, au prix de 12
sols la livre. |
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Contrat
d’apprentissage avec un apothicaire parfumeur (Montpellier, 1599)
ADH, 2E 60/3,
registre de maître Pierre Gardel, notaire à Montpellier, 9 novembre
1599
:
Dominique
LACOSTE
(qui signe apparemment « DECOSTE »),
marchand apothicaire, habitant de
la ville de Brive-la-Gaillarde en Limousin, met en apprentissage Pierre
POICTOU, fils de feu Géraud POICTOU, docteur en médecine, de la ville
de Beaulieu en Limousin, et d'Antoinette de MOUSTELAC, avec un maître
apothicaire de Montpellier et parfumeur ; est témoin Pierre
LACHABRELLIERE, apothicaire, habitant dudit lieu de Beaulieu.
Épidémies
de peste
Cf.
les faits
historiques,
et la page dédiée à la peste à Béziers au XVIIe siècle
Maladreries
Nomination
du
baile de la maladrerie de Béziers (1633, 1647, 1650)
ADH, 2E 11/40,
ff.222-223, registre de maître Jean Guibal, notaire à Béziers, 1er
octobre 1633 :
Les
consuls de
Béziers, recteurs et administrateurs des biens des pauvres de
la maladrerie du bont du pont de Béziers, nomment pour baile de la
maladrerie Antoine MEGEAN, lépreux de ladite maladrerie, natif de la
ville de Mende.
ADH,
2E 13/12,
ff.335-337, registre de maître Fulcrand Amiel, notaire à Béziers, 26
décembre 1646 :
Testament d'Antoine
MEJAN, baille des pauvres lépreux de la maladrerie du bout du pont de
Béziers.
ADH,
2E 11/84,
ff.7-8, registre de maître Pierre Guibal, notaire à Béziers,
30 mars
1647 :
Les
consuls de
Béziers, recteurs et administrateurs des biens des pauvres lépreux de
la maladrerie du bont du pont de Béziers, confient l’exercice et
maniement de ladite maladrerie à Pierre FRAISSE, lépreux, natif de
Bezouce, qu’ils nomment baille, et Aimée VERNET, de Saint Gilles au
diocèse de Nîmes, veuve d’Antoine MEJAN, ci-devant baille.
ADH,
2E 11/84,
ff.174-175, registre de maître Pierre Guibal, notaire à
Béziers, 23
octobre 1650 :
Les consuls de
Béziers, recteurs et administrateurs des biens des pauvres lépreux de
la maladrerie du bont du pont de Béziers, confient l’exercice et
maniement de ladite maladrerie à Jacques SARROBERT, lépreux, natif de
Gignac, qu’ils nomment baille, et Aimée VERNET, de Saint Gilles au
diocèse de Nîmes, veuve d’Antoine MEJAN, ci-devant baille. |
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Afferme
de la
maladrerie de Béziers (1677)
ADH, 2E 13/34,
ff.113-115, registre de maître Fulcrand Amiel, notaire à Béziers, 18
mai
1677 :
Afferme
de la
maladrerie du bout du pont de Béziers.
Contrats
de
mariage de lépreux
ADH, 2E 62/10,
registre de maître Degan, notaire à Montpellier, 21 mai 1590 :
Contrat
de
mariage de Pierre GELY, malade en la maladrerie de
Montpellier-les-Châteauneuf, et Marie TOURAS, étant aussi en ladite
maladrerie.
ADH, 2E 71/4,
f°155, registre de maître Barthélemy Fournier, notaire au Pouget, 30
juillet 1626 :
Contrat
de
mariage de Toussaint LEMOINE, natif de la maladrerie de la ville de
Vienne en Dauphiné, fils de feu Jean LEMOINE et de feue Jeanne
CATHERINE, demeurant à ladite maladrerie, avec Jeanne BORDES, native de
la maladrerie de Saint Thibéry, fille de feu Jean BORDES et de feue
Jeanne BORDRES, demeurant à ladite maladrerie, les deux fiancés étant
atteints de la lèpre et mendiant leur vie.
Archives municipales de Montpellier, BB 154, ff.13-14, registre
de maître Étienne Marye, notaire à Montpellier, 29 janvier 1663 (P) :
Contrat
de mariage entre Jacques DUBOIS, lépreux, natif de Sommières, fils de
feus Jérémie DUBOIS et Esprite FAGUEYROLLE, lépreux en la maladrerie de
Sommières, avec Gracie SAINT PIERRE, fille de feux Jean SAINT PIERRE et
Jeanne , lépreux de la maladrerie
et hôpital Saint Lazare de Montpellier près Castelnau. L'acte est passé
dans la Maison consulaire de Montpellier, en présence de Pierre
BRESSIEUX, cinquième consul de Montpellier, administrateur de l'hôpital
Saint Lazare.
Famille
Lapeyronie
ADH, 2E 62/69,
f°463, registre de maître Philippe Bertrand, notaire à Montpellier, 27
octobre 1656 :
Bertrand
DE BRUS,
maître chirurgien de Montpellier, promet à Raymond LAPEYRONIE, du lieu
d' « Auparanis ou Anparanis » (?) au diocèse de Lectoure, de lui
apprendre le métier de chirurgien pendant 8 mois.
Archives municipales de
Montpellier, BB 145, ff.584-586, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 19 juillet 1651 :
Contrat
de mariage de Bertrand DE BRUS, maître chirurgien de Montpellier, et
chirurgien ordinaire de Son Altesse Royale, fils de Bernard DE BRUX et
de feue Catherine de LISLE, habitants du lieu de « Primat »,
sénéchaussée de Lectoure, diocèse d'Auch, avec Jeanne GIBERT, fille de
feu Pierre GIBERT, praticien, et de Jeanne de CHAMEAU, encore vivante.
Archives municipales de
Montpellier,
BB 159, ff.120-121 registre de maître Étienne Marye, notaire à
Montpellier, 3 juillet 1670 :
Raymond
LAPEYRONIE, compagnon chirurgien, fils de feu Bernard LAPEYRONIE et de
feue Jeanne BAGET, du lieu de Barbelane (« Barbalanne ») au
diocèse de Lectoure en Gascogne, demeurant à présent à Montpellier,
constitue procureur son oncle Raymond BAGET, habitant de la ville
d'Agen, pour recevoir les successions qui lui compètent sur les biens
de ses parents, et les régler avec son frère Pierre LAPEYRONIE et sa
marâtre Catherine BONNET.
Archives municipales de
Montpellier,
BB 162, ff.397-398 registre de maître Étienne Marye, notaire à
Montpellier, 30 janvier 1676 :
Contrat
de
mariage de sieur Raymond LAPEYRONIE (« Lapeironnie »),
chirurgien, résidant à
Montpellier depuis 18 ans environ, fils de feu Bernard LAPEIRONIE,
ménager, et de feue Jeanne BAGET, du lieu de Barbelane,
paroisse de Saint Laurent, au diocèse de Lectoure en Guyenne, avec
honnête fille Isabeau SUBREVILLE, fille de François SUBREVILLE, maître pâtissier, et de Suzanne
FOURCAILLE, de Montpellier ; en présence de Jean BAGET, maître tailleur
d’habits, de Montpellier, oncle du futur, et de DE BRUS.
ADH, 2E 60/99,
f°107, registre de maître Claude Castaing, notaire à Montpellier, 2
mars
1690 :
Testament
de
Raymond LAPEYRONIE, maître chirurgien juré de Montpellier.