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Actes relevés aux Archives Départementales de l'Hérault
jeux
Paume, billard
Jeu de paume d’Agde, joignant la citadelle, près la porte de fer (1600-1633)
ADH, 2E 2/36, registre de maître Nicolas Guersin, notaire à Agde, 6 avril 1600 :Noble
Charles de
BROUTEIL, sieur dudit lieu, gouverneur de la ville d'Agde et forteresse
de Brescou, sachant que Raulin TARDIEU, paumier de Béziers, a tenu par
arrentement verbal, l'espace de 5 ans ou environ, le jeu de paume ou
tripot dudit Brouteil, situé près la porte de fer d'Agde, lui prolonge
ledit arrentement.
ADH, 2E 2/39, registre de maître Nicolas Guersin, notaire à Agde, 4 avril 1603 :
Jean
MABILLE, dit
le Picard, serviteur et maître d'hôtel de noble Charles de BROUTEIL,
sieur dudit lieu, gouverneur et viguier de la ville et comté d'Agde,
suivant le pouvoir à lui donné par celui-ci, arrente à Raulin TARDIEU,
maître paumier de Montpellier, demeurant à Agde, le jeu de tripot dudit
Brouteil, lequel joint la citadelle d'Agde, près la porte de fer.
ADH, 2E 2/207, registre de maître Antoine Albaret, notaire à Agde, 2 mars 1633 :
Arrentement
du
jeu de paume / jeu de tripot appartenant à noble Jean DU BUEIL, sieur
du Brouteil, situé à Agde, à Moïse CAUVAS, maître paumier de la ville
de Béziers.
ADH, 2E 2/207, registre de maître Antoine Albaret, notaire à Agde, 27 juillet 1633 :
Noble
Jean DU
BUEIL, sieur du Brouteil, habitant à Agde, vend à Pierre BENEZET,
prêtre, vicaire perpétuel de l'église Saint André d'Agde, une maison et
jeu de paume à Agde.
Jeu de paume à Béziers, au bourg du Roi (1643-1647)
ADH, 2E 14/205, f°365, registre de maître Jean Delasubertaries, notaire à Béziers, 19 décembre 1647 :Marguerite
de
RIVES, veuve de Jean Jacques de TURC, sieur de la Barthe, continue
l’arrentement du jeu de paume et dépendances, assis à Béziers, au bourg
du Roi, à Jean GAUTIER, maître paumier de
Béziers, pour la durée de 5
ans, moyennant la rente annuelle de 132 livres 10 sols.
Elle
lui avait
déjà arrenté ledit jeu de paume par contrat du 16 octobre 1643, pour la
durée de 4 ans, et la rente annuelle de 150 livres [ADH, 2E 14/204,
ff.579-580].
Jeu de paume et billard Béziers
ADH, 2E 13/2, 1629-f°45, registre de maître Fulcrand Amiel, notaire à Béziers, 17 mai 1629 :Antoine
COUSIN et Jean BAUMES, maîtres menuisiers de Béziers, confessent avoir
reçu de François CROS, maître paumier de Béziers, la somme de 1.433
livres pour la besogne par eux faite à la maison et jeu de paume que
Cros a fait construire depuis peu dans Béziers, dans les maison et
jardin qu'il a acquis au bourg de Capnou, à savoir :
- 410 livres pour avoir fait un plancher au-dessus de la cuisine, deux planchers à la salle et la chambre, les couverts, le tout à la bâtarde, une fenêtre croisée et une demi-croisée, bois de noyer, neuf portes, dix fenêtres (quatre aux membres bas, trois aux membres hauts, trois aux degrés), et fourni tout le bois, les clous, et la main nécessaire
- 1.023 livres pour avoir fait le couvert sur lequel on a mis les tuiles, composé de quatre balestriers avec majouriers, ensemble la coche allant au dehors dudit jeu de paume, et autour les valets, portes, et fenêtres dudit jeu de paume, et fourni tout le bois et les clous, sans y comprendre les tuiles et bandes de fer dudit couvert, et autres ferrements des portes et fenêtres.
- 410 livres pour avoir fait un plancher au-dessus de la cuisine, deux planchers à la salle et la chambre, les couverts, le tout à la bâtarde, une fenêtre croisée et une demi-croisée, bois de noyer, neuf portes, dix fenêtres (quatre aux membres bas, trois aux membres hauts, trois aux degrés), et fourni tout le bois, les clous, et la main nécessaire
- 1.023 livres pour avoir fait le couvert sur lequel on a mis les tuiles, composé de quatre balestriers avec majouriers, ensemble la coche allant au dehors dudit jeu de paume, et autour les valets, portes, et fenêtres dudit jeu de paume, et fourni tout le bois et les clous, sans y comprendre les tuiles et bandes de fer dudit couvert, et autres ferrements des portes et fenêtres.
ADH, 2E 14/208, ff.392-393, registre de maître Jean Delasubertaries, notaire à Béziers, 17 août 1657 :
| Marie de SOULIER, veuve de David POUMAIROLZ, bourgeois de Béziers, héritière de sa soeur Françoise de SOULIER, veuve de François CROS, maître paumier de Béziers, arrente à Henri CROS, compagnon paumier, un jeu de paume (avec description) et deux billards (2 ans, loyer annuel de 175 livres). |  |
ADH, 2E 12/7, ff.32-33, registre de maître Jean Tournal, notaire à Béziers, 23 avril 1687 :
Anne de RIGAL,
femme d’Antoine FAUCIL, ci-devant procureur aux Cours de Béziers,
afferme à Benoît BALAMAN, maître cordonnier de Béziers, le jeu de
paume, maison et billard en dépendant, que ledit Faucil jouit à Béziers
(pour un an, moyennant 13 livres par mois, sous diverses conditions).
ADH, 2E 12/7, ff.73-74, registre de maître Jean Tournal, notaire à Béziers, 1er juillet 1690 :
Anne
de RIGAL,
veuve d’Antoine FAUCIL, procureur aux Cours de Béziers, afferme à
Madeleine CAMPAGNAC (« Campanaigue »),
veuve d’Antoine JULLIEN («
Juilhien »), de Béziers, le jeu de paume, maison et
membre en
dépendant, qu’elle possède à Béziers, pour 3 ans, moyennant 78 livres
par an.
ADH, 2E 14/145, ff.277-278, registre de maître Michel Hérail, notaire à Béziers, 23 avril 1698 :
Les
frère et
sœurs FAUCIL afferment à Hyacinthe BURIN, maître paumier de Béziers, le
jeu de paume et maison en dépendant qu’ils possèdent en la ville de
Béziers, au bourg de Saint André, pour la durée de 4 ans.
Jeux de paume à Montpellier (1597-1600)
ADH, 2E 57/104, registre de maître Jean Tandon, notaire à Montpellier, 14 juillet 1597 :Nicolas
de
CALVET, conseiller du Roi, juge et magistrat en la Cour présidiale et
gouvernement de Montpellier, arrente à Claude FARJON, natif du lieu de
Bauzac au diocèse du Puy, maître paumier, demeurant à présent à
Aigues-Mortes, son jeu de paume joignant sa maison d'habitation, pour
deux années commençant le 10 octobre 1597, moyennant la somme de 88
écus par an, et sous diverses conditions, notamment que le rentier ne
permettra pas qu'on jure ni renie le nom de Dieu dans ledit jeu, et
qu'il ne pourra tenir jeu ni brelan de cartes.
ADH, 2E 57/104, registre de maître Jean Tandon, notaire à Montpellier, 6 août 1599 :
Nicolas
de
CALVET, conseiller du Roi, juge et magistrat en la Cour présidiale et
gouvernement de Montpellier, arrente à Claude FARJON, natif du lieu de
Bauzac au diocèse du Puy, maître paumier, demeurant à présent à
Montpellier, son jeu de paume joignant sa maison d'habitation, pour
deux années moins dix jours, à savoir du 10 octobre 1599 au 30
septembre 1601, moyennant la somme de 250 livres par an, et sous
diverses conditions, notamment que le rentier ne permettra pas qu'on
jure ni renie le nom de Dieu dans ledit jeu, et qu'il ne pourra tenir
jeu ni brelan de cartes ; en outre, Calvet baille à Farjon cordes,
filets et échelles, pour s'en servir audit tripot.
ADH, 2E 61/3, registre de maître Julien Paretz, notaire à Montpellier, 29 janvier et 14 avril 1600 :
Arrentements
d'un
jeu de paume à Montpellier.
Jeu de paume à Pézenas (1649)
ADH, 2E 97/257, registre de maître Mathieu Azémar, notaire à Béziers, 21 juin 1659 :Arrentement
d'un
jeu de paume à Pézenas à Moïse CAUVAS, maître paumier de Béziers.
Quelques maîtres paumiers
Les CauvasADH, 2E 1/50, minute de maître Pierre Laval, notaire à Agde, 26 janvier 1629 :
Contrat
de
mariage de Moïse CAUVAS, fils de feu Jean CAUVAS, maître paumier de
Béziers, et de Jeanne BOREL, et Anne PERAS.
D'après
un acte
du 22 février 1634 [2E 2/208] passé devant
maître Antoine Albaret, notaire à Agde,
ledit Moïse CAUVAS est maître de paume de la ville de Béziers,
demeurant à présent à Agde.
ADH, 2E 14/229, ff.166-167, registre de maître Pierre Arman, notaire à Béziers, 31 août 1642 :
Contrat
de mariage de Moïse CAUVAS, maître paumier, de Béziers, fils de feu
Jean CAUVAS, maître paumier, et de Jeanne BOURRELLE, avec Jeanne
BONNIERE, fille de feu Jacques BONNIER, maître futainier de
Montpellier, et de vivante Madeleine CROZE, en présence de François
CROS, maître paumier de Béziers, Jean CROS, maître boulanger de
Béziers, et Étienne CROS, maître potier d'étain de Montpellier, ses
oncles.
ADH, 2E 14/127, ff.169-171, registre de maître Guillaume Hérail, notaire à Béziers, 29 juin 1644 :
Testament de Moïse CAUVAS, maître paumier, de Béziers.
ADH, 2E 14/129, ff.50-53, registre de maître Guillaume Hérail, notaire à Béziers, 15 mars 1647 :
Testament, à Béziers, de Moïse CAUVAS, maître paumier, habitant de la présente ville.
ADH, 2E 14/130, ff.101-103, registre de maître Michel Hérail, notaire à Béziers, 22 septembre 1649 :
Codicille
de
Moïse CAUVAS, maître paumier de Béziers.
ADH, 2E 13/65, ff.717-719, registre de maître Antoine Barral, notaire à Béziers, 4 septembre 1658 :
Testament
de
Moïse CAUVAS, maître paumier de Béziers.
ADH, 2E 14/269, ff.358-360, registre de maître François Marquès, notaire à Béziers, 20 octobre 1658 :
Testament
de
Moïse CAUVAS, maître paumier de Béziers.
ADH, 2E 13/71, ff.160-161, registre de maître Antoine Barral, notaire à Béziers, 1er août 1678 :
Contrat
de
mariage de Laurent CAUVAS, maître paumier, fils de feu Moïse CAUVAS,
maître paumier, et de Jeanne BOUMIERE, de Béziers, avec Claire de
VINTE, fille de feu Pierre VINTE et de Marie de CAFFAREL, de Béziers.
ADH, 2E 14/242, ff.234-235, registre de maître Jean Baptiste Arman, notaire à Béziers, 1er août 1691 :
Testament
de
Laurent CAUVAS, maître paumier de Béziers.
François Cros
ADH, 2E 14/233, ff.112-114, registre de maître Pierre Arman, notaire à Béziers, 27 mai 1655 :
Testament
de
François CROS, maître paumier de Béziers.
Vente d’un billard (Montpellier, 1652)
ADH, 2E 58/54, registre de maître Jean Bompar, notaire à Montpellier, 4 octobre 1652 :Vente
d'un
billard.
Jeu de
mail
Jeu de mail de Montpellier
(XVIIe siècle)
Archives municipales de
Montpellier, BB 151, ff.253-254, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 26 décembre 1659 :Les
consuls et députés de la communauté de Montpellier baillent à prix-fait
à Pierre FAURE, dit la Marche, sergent en la citadelle de Montpellier,
à aplanir et unir tout le jeu de maille, terres et chemins joignant en
icelui, dépendant de l'œuvre de la Commune Clôture de Montpellier, pour
y être fait un cours suivant et conformément à la délibération du
Conseil des Vingt-Quatre de la ville du 16.
Ledit entrepreneur sera tenu et obligé, comme il promet et s'oblige, d'aplanir et unir tant le jeu dudit maille que terres et chemins joignant, à commencer depuis la muraille de l'hôtellerie du Cheval Vert qui est du côté dudit jeu, de long en long, jusqu'au grand chemin de Pézenas, maison et jardin de Pierre REYNARD, palemardier, qui est joignant ledit chemin, et pour la largeur depuis les terres et jardins qui sont à main gauche en descendant le long dudit jeu allant audit chemin de Pézenas jusqu'aux autres murailles des jardins de main droite, y compris le grand chemin qui est audit endroit, et faire un bon fossé, à commencer depuis ledit chemin de Pézenas jusqu'à ladite maison et hôtellerie du Cheval Vert, lequel aura 5 pans de profondeur et 6 pans de largeur, le plus à droite ligne que faire se pourra, afin de faire écouler les eaux qui viennent tant du côté dudit grand chemin de Pézenas que de celui de Celleneuve, en sorte qu'icelles ne puissent gâter ni ruiner ledit cours, le tout à réaliser pour janvier prochain, moyennant le prix de 1200 livres.
Quittance finale en date du 26 janvier 1661.
Ledit entrepreneur sera tenu et obligé, comme il promet et s'oblige, d'aplanir et unir tant le jeu dudit maille que terres et chemins joignant, à commencer depuis la muraille de l'hôtellerie du Cheval Vert qui est du côté dudit jeu, de long en long, jusqu'au grand chemin de Pézenas, maison et jardin de Pierre REYNARD, palemardier, qui est joignant ledit chemin, et pour la largeur depuis les terres et jardins qui sont à main gauche en descendant le long dudit jeu allant audit chemin de Pézenas jusqu'aux autres murailles des jardins de main droite, y compris le grand chemin qui est audit endroit, et faire un bon fossé, à commencer depuis ledit chemin de Pézenas jusqu'à ladite maison et hôtellerie du Cheval Vert, lequel aura 5 pans de profondeur et 6 pans de largeur, le plus à droite ligne que faire se pourra, afin de faire écouler les eaux qui viennent tant du côté dudit grand chemin de Pézenas que de celui de Celleneuve, en sorte qu'icelles ne puissent gâter ni ruiner ledit cours, le tout à réaliser pour janvier prochain, moyennant le prix de 1200 livres.
Quittance finale en date du 26 janvier 1661.
Archives municipales de Montpellier, BB 155, ff.101-108, registre de maître Étienne Marye, notaire à Montpellier, 21 mai 1666 :
Par
contrat du 20 février 1613, les consuls et ouvriers de la ville de
Montpellier, suivant délibration du Conseil du 27 août 1612, avaient
baillé en inféodation à perpétuité à Pierre BOLZE, marchand, et
Guillaume TEISSIER, maître cordonnier, les vieux fossés de la ville qui
étaient le long du grand chemin de la palissade, depuis le logis du Cheval vert jusqu'au grand chemin
qui va de la porte de Saint Guilhem à Celleneuve, pour y faire et
dresser un jeu de mail («
mailhe »)
pour le profit et utilité du public, avec cette condition que Bolze et
Teissier seraient tenus de bâtir et construire le long dudit jeu des
murailles d'un côté et d'autre de la hauteur de cinq pans, laisser les
portes et entrées nécessaires, édifier une maison à l'un des bouts
dudit jeu pour la commodité des joueurs, et rembourser les possesseurs
desdits vieux fossés, moyennant la somme de 330 livres pour droit
d'entrée, et 30 livres de rente annuelle, réduite depuis, par autre
délibération, à 15 livres à la charge de payer par forme d'augmentation
dudit droit d'entrée la somme de 30 livres.
En conséquence dudit contrat, Bolze et Teissier avaient fait les travaux prévus, et joui en commun dudit jeu de mail et maison qu'ils y avaient fait bâtir jusqu'au 8 novembre 1616, qu'ils partagèrent entre eux ladite maison et jouissance dudit jeu. Chacun avait joui de sa partie, et fait les réparations nécessaires pour la conservation dudit jeu, jusqu'en 1618, que par contrat des 5 février et 21 mars, ils avaient vendu chacun leur part à Jean CHENAL ou CHANAL, Bolze pour 800 livres, et Teissier pour 1.000 livres avec une vigne située au terroir de Boutonnet.
Chenal en jouit paisiblement jusqu'en 1621, que la guerre étant survenue en Languedoc, ladite maison fut abattue, et ledit jeu ruiné et déserté, en sorte qu'après que le Roi eut, par sa bonté, donné la paix à ses sujets, Chenal ayant remis ledit jeu le mieux qui lui fut possible, même rebâti une petite maison, il avait joui du tout jusqu'en 1659. En effet, par le Conseil des vingt-quatre du 16 décembre 1659, il avait été décidé de faire un cours pour l'embellissement et utilité de la ville à l'endroit dudit jeu de mail, sans en faire faire aucune vérification ni estimation, et passé contrat de bail à Pierre FAURE pour l'aplanissement dudit cours.
Les consuls de Montpellier ayant formé instance devant le sénéchal pour faire désister les tenanciers dudit jeu de mail, celle-ci avait été portée en la Cour et Chambre de l'Édit à Castres à la requête des créanciers de la distribution des biens dudit Jean Chenal. Après renvois, instances, rapports, ..., les consuls de Montpellier transigent avec les créanciers des distributions de Jean et Jean Chanal, père et fils, ce 21 mai 1666 :
- les créanciers renoncent à leurs prétentions à raison de l'évincement du jeu de mail, et terre et maison en dépendant, moyennant la somme de 4.000 livres
- en outre, les consuls leur donnent une petite pièce de terre qui est au-delà dudit jeu de mail, confrontant le chemin de la Vérune, Claude Reynard, palemardier, le chemin de la Portalière à Celleneuve, de contenance d'une séterée, et aussi toute la dépouille et les matériaux de la maison située dans ledit jeu de mail, que les créanciers seront tenus de de démolir à leurs frais dans le mois.
En conséquence dudit contrat, Bolze et Teissier avaient fait les travaux prévus, et joui en commun dudit jeu de mail et maison qu'ils y avaient fait bâtir jusqu'au 8 novembre 1616, qu'ils partagèrent entre eux ladite maison et jouissance dudit jeu. Chacun avait joui de sa partie, et fait les réparations nécessaires pour la conservation dudit jeu, jusqu'en 1618, que par contrat des 5 février et 21 mars, ils avaient vendu chacun leur part à Jean CHENAL ou CHANAL, Bolze pour 800 livres, et Teissier pour 1.000 livres avec une vigne située au terroir de Boutonnet.
Chenal en jouit paisiblement jusqu'en 1621, que la guerre étant survenue en Languedoc, ladite maison fut abattue, et ledit jeu ruiné et déserté, en sorte qu'après que le Roi eut, par sa bonté, donné la paix à ses sujets, Chenal ayant remis ledit jeu le mieux qui lui fut possible, même rebâti une petite maison, il avait joui du tout jusqu'en 1659. En effet, par le Conseil des vingt-quatre du 16 décembre 1659, il avait été décidé de faire un cours pour l'embellissement et utilité de la ville à l'endroit dudit jeu de mail, sans en faire faire aucune vérification ni estimation, et passé contrat de bail à Pierre FAURE pour l'aplanissement dudit cours.
Les consuls de Montpellier ayant formé instance devant le sénéchal pour faire désister les tenanciers dudit jeu de mail, celle-ci avait été portée en la Cour et Chambre de l'Édit à Castres à la requête des créanciers de la distribution des biens dudit Jean Chenal. Après renvois, instances, rapports, ..., les consuls de Montpellier transigent avec les créanciers des distributions de Jean et Jean Chanal, père et fils, ce 21 mai 1666 :
- les créanciers renoncent à leurs prétentions à raison de l'évincement du jeu de mail, et terre et maison en dépendant, moyennant la somme de 4.000 livres
- en outre, les consuls leur donnent une petite pièce de terre qui est au-delà dudit jeu de mail, confrontant le chemin de la Vérune, Claude Reynard, palemardier, le chemin de la Portalière à Celleneuve, de contenance d'une séterée, et aussi toute la dépouille et les matériaux de la maison située dans ledit jeu de mail, que les créanciers seront tenus de de démolir à leurs frais dans le mois.
Quelques palemardiers
ADH, 2E 14/298, ff.811-812, registre de maître Jean Bringer, notaire à Béziers, 19 décembre 1680 :Contrat
de
mariage de Raymond CHAMPAIGNIOL, palemardier de Béziers, fils de
Vincent CHAMPAIGNIOL, maître palemardier de Béziers, et de feue Anne
BOYER, avec Isabeau CHAVARD, fille de feu Pierre CHAVARD, maître
palemardier de Montpellier, et de Catherine PRIVAT.
ADH, 2E 14/298, ff.1026-1027, registre de maître Jean Bringer, notaire à Béziers, 29 décembre 1681 :
Contrat
de
mariage d’Étienne PRIVAT, palemardier, natif de Montpellier, résidant
depuis quelques mois à Béziers, fils de feu Raulin PRIVAT, maître
cordonnier de Montpellier, et de Françoise CROZE, avec Anne MADAILHE,
fille de Jean MADAILHE, maître palemardier de Béziers, et de Françoise
MANILÈVE.
Cartes – quelques cartiers
Benoît Deschamps († 1696), marchand fabricant de cartes à jouer, de Montpellier-
ADH, 2E 62/91,
registre de maître Philippe Bertrand, notaire à Montpellier, 3 mai 1678
:
Benoît
DESCHAMPS prend en apprentissage, pour quatre années, Pierre JULIAN, de
Montpellier, pendant lesquelles il lui apprendra le métier de cartier,
en contrepartie de quoi l'apprenti s'engage à le servir fidèlement sans
jamais l'abandonner
-
ADH, 2E 56/453,
registre de maître Étienne Gimel, notaire à Montpellier, 7 mars 1685 :
Benoît
DESCHAMPS prend en apprentissage, pour quatre années, Pierre CARRIÈRE,
de Millau en Rouergue,
pendant lesquelles il lui apprendra le métier de cartier, sans que
l'apprenti ne doive payer aucune somme pour ce regard, que tant
seulement le service
-
ADH, 2E 56/455,
registre de maître Étienne Gimel, notaire à Montpellier, 18 février
1687 :
Benoît
DESCHAMPS prend en apprentissage, pour cinq années, Jean BERTRAND,
de Montpellier,
pendant lesquelles il lui enseignera le métier de cartier, sans que
l'apprenti ne doive payer aucune chose, mais le servir fidèlement
Un
fragment d'une de ses
cartes figure entre les pages d'un plumitif de la viguerie de
Béziers [ADH, 7 BP 13]
ADH, 2E 14/279, f°420, registre de maître Pierre Fournier, notaire à Béziers, 25 août 1680 :
Antoinette
DELIÈGE, de la ville de Lyon, met pour apprenti son frère François
DELIÈGE avec Jean VIANCE, marchand cartier résidant à Béziers, pour la
durée de 6 ans ; sont témoins Pierre GUÉRIN et Philippe JOURDAIN,
compagnons cartiers de Béziers.
ADH, 2E 13/91, ff.242-243, registre de maître Antoine Malbon, notaire à Béziers, 23 juin 1686 :
Contrat
de
mariage de Julien BAUCHER, fils de feu Julien BAUCHER et de feue
Madeleine JULHIEN, de la ville de Rouen (« Rouan ») en
Normandie,
majeur de 25 ans, avec Jeanne RAOUL ; est témoin Antoine DENIS,
compagnon cartier, de la ville de Paris, résidant à Béziers.
ADH, 2E 97/60, registre de 1641 maître Jean Vaissière, notaire à Béziers, entre deux feuilles :
.Arbalète
Archives municipales de Montpellier, BB 161, ff.45-46, registre de maître Étienne Marye, notaire à Montpellier, 29 février 1672 :Thierry
HAGUENOT, marchand épicier, ci-devant capitaine du noble jeu de
l'arbalète à Montpellier, ayant reçu des consuls de la ville de 1664,
comme directeurs de la commune clôture de Montpellier, le fossé
dépendant de l'oeuvre de la commune clôture, à prendre depuis la porte
de Lattes jusqu'à la tour dite de la Babotte, dans lequel ledit jeu
s'est toujours fait de toute ancienneté (et en effet le fossé a été
joui et possédé par la plupart des capitaines), et ne désirant plus en
faire la fonction, s'en était démis, et Daniel HAGUENOT, son frère,
maître chirurgien, avait été nommé à sa place. C'est pourquoi, ce
dernier février 1672, ledit Daniel Haguenot reçoit des consuls de
Montpellier inféodation dudit fossé, pour en jouir à sa volonté pendant
sa vie, sous l'usage annuel de 3 livres, espérant qu'il prenne tous les
soins nécessaires pour maintenir ledit jeu de l'arbalète dans son
ancien lustre.
