Bassiniers
de l'ordre de La Merci (1640)
ADH, 2E 13/7,
ff.161-162, registre de maître Fulcrand Amiel, notaire à
Béziers, 29 septembre 1640 :
Le R.P. Jean
ROLLE, religieux, prêtre et prédicateur de l'ordre Notre-Dame de la
Merci de la Rédemption des captifs, procureur général de la Rédemption
suivant pouvoir à lui donné par le R.P. Pierre Arnaud de CAPDEVILLE,
docteur en théologie, professeur royal à l'Université de Toulouse,
provincial dudit Ordre, le 22 octobre 1638, constitue ses procureurs
spéciaux Joseph VERDIER, hôte des Trois Pigeons des faubourgs de
Béziers, et Jean FRANCOIS, de Marseillan, pour aller établir des
bassiniers par toutes les paroisses de l'étendue du diocèse de Lodève,
et les receveur nécessaires pour recevoir les aumônes et libéralités
que les chrétiens et bonnes âmes dudit diocèse voudront faire pour la
rédemption des Chrétiens captifs détenus par les Infidèles, faire les
quêtes et levées des deniers qui auront été donnés ou se donneront par
tout ledit diocèse, en conséquence du pouvoir donné au constituant par
l'Évêque et comte de Lodève le 23 juillet 1640.
Remise
de 300
piastres à un marchand marseillais pour racheter un esclave à Tripoli
(1646)
ADH, 2E 2/223,
registre de maître Benoît Delmas, notaire à Agde, 6 mars 1646 :
Mathieu
BOULLE,
marchand de la ville de Marseille, confesse avoir reçu la somme de 300
piastres, de 58 sols pièce, pour employer au rachat de Pierre CRISTOU,
de Marseille, esclave à Tripoli en Barbarie, et ce sous diverses
clauses (risque, ...).
Constitution
pour rachat d'un chevalier de Malte en cas de malheur
(1653)
ADH, 2E 14/131,
registre de maître Michel Hérail, notaire à Béziers, 20 novembre 1653 :
Jacques
de GEP, seigneur de Ginestet, désirant pourvoir au rachat de la
personne de son fils Marquis de GEP de GINESTET, chevalier de l'ordre
de Saint-Jean de Jérusalem, en cas, par malheur, il serait fait
prisonnier par les Turcs, pirates, ennemis de la foi, et négligé par
l'Ordre, assigne sur ses biens la somme de 3.000 livres pour être
employée à son rachat et le tirer d'esclavitude.
Étienne
Bertrand,
d’Agde, esclave en Barbarie (1619)
ADH, 2E 2/72,
registre de maître Pierre Serguieres, notaire à Agde, 3 février 1619 :
Contrat
de mariage d'Anne BERTRAND, fille d'Étienne BERTRAND, à présent esclave
en Barbarie depuis 14 ans ou environ, et de Jaumette SAURIN, d'Agde,
avec Jean ARNAUD.
Soldat
du
régiment de la Marine vendu par les Vénitiens aux Turcs (1694)
ADH, C 96, pièce
154 :
Vidal
AUGÉ, natif
de Dalon au diocèse de Mirepoix, perdit ses parents en 1680, étant
alors âgé de 10 ans. Son tuteur, craignant qu'il ne parvînt à la
connaissance de ses affaires, le réduisit à s'engager soldat au
régiment de la Marine. Fait prisonnier à la bataille de la Marsaille,
il fut conduit à Turin, transféré quelques temps après à Bergame avec
d'autres soldats du même régiment pour servir les Vénitiens, qui le
firent passer en Dalmatie où il fut vendu aux Turcs en 1694. Ces
derniers le retinrent en esclavage sur leurs galères jusqu'en 1722,
qu'il fut racheté des deniers de l'Évêque de Marseille par les soins du
Marquis de Bonnac, ambassadeur à la Porte. Revenu au lieu de sa
naissance, il trouva ses biens dispersés et vendus.