Fondation
du roi
Saint Louis
ADH,
2E 13/79,
ff.404-405, registre de maître Étienne Boissy, notaire à
Béziers, 2 juin
1658 :
Procuration des
religieuses du monastère Sainte Claire de Béziers, pour retirer
paiement des receveurs généraux des finances du domaine du Roi en la
généralité de Toulouse, de la pension annuelle de 5 livres établie sur
les domaines par le feu roi Saint Louis d’heureuse mémoire, en paiement
de la messe par lui fondée à perpétuité dans l’église du monastère
Sainte Claire de Béziers, le jour et fête de Saint Jean Baptiste, pour
prieur Dieu pour l’âme de la
reine Blanche sa mère. |
 |
Bataille
de
Coutras (1587)
ADH, 2E 56/43,
registre de maître Jean Portal, notaire à Montpellier, à la fin du
registre de 1586-1587 :
Chanson de la
bataille de Coutras (sur deux pages)
Peste à
Montpellier (1589)
ADH, 2E 62/28,
registre de maître Pierre Fesquet, notaire à Montpellier, 28 octobre
1589 :
Les
consuls de
Montpellier baillent à Gervais ROUSTAN, natif du lieu de Carpentras,
demeurant à présent à Meyrueis, accompagné de sa femme Anne REGOUL, de
sa chambrière Catherine AMAT, et de ses serviteurs & valets
Daniel CASTELBON, Gabriel VALLERIS, Alexandre BRUN, Jacques MALGOIRE,
Étienne FIGUIER, Jean AUBARY, et François BONNIOL, à désinfecter et
nettoyer de toute contagion la ville de Montpellier et faubourgs, mas
et lieux circonvoisins de celle-ci où ils seront mandés par les consuls.
Assassinat
du roi
Henri III (1589)
ADH, 2E 62/28,
f°151r, registre de maître Pierre Fesquet, notaire à Montpellier :
Mémoire
que le
roi Henri mourut à Saint Cloud le 2 août 1589, ayant été
blessé le jour
auparavant d'un coup de couteau dans le ventre ...lle par un méchant
moine jacobin qui était sorti de Paris quelques jours auparavant à
l'instigation à ce que l'on dit de Monsieur de Mayenne.
Feu de joie pour la naissance du Dauphin (1601)
ADH, 2E 63/269,
ff.88-90, registre de maître Cellarier, notaire à Montpeyroux, 27 octobre 1601 :
L'an
1601 et le samedi 27 octobre, environ quatre heures après midi, régnant
très chrétien prince Henri, par la grâce de Dieu roi de France et de
Navarre, dans la ville de Gignac, diocèse de Béziers, près la place
dite du Planol, monsieur maître Jean de CASTEL, viguier pour le Roi ès
ville et viguerie de Gignac, a requis moi, notaire royal soussigné, le
vouloir suivre jusqu'en la maison consulaire dudit Gignac, ce qu'ayant
fait et entré dans icelle, trouvé à la salle de ladite maison messieurs
Mathieu VEZIAN et Guillaume VILLACUEIL, second et tiers consuls,
assistés de maître David SENTOUL, licencié et avocat au siège royal de
ladite ville, juge ordinaire de Clermont, assesseur desdits consuls,
messieurs Jean BROUE et Isaac MESTRE, conseillers desdits consuls, avec
maître Grégoire SOBRIER, leur greffier, ledit sieur viguier leur a dit
et remontré qu'il leur est chose très notoire et manifeste, comme de
tout temps et depuis que la ville a été construite et que les consuls
ont été créés et installés en icelle, ne s'être jamais vu ni ouï dire
qu'il ait été fait aucun feu de joie sans la présence des magistrats
royaux de ladite ville, et singulièrement le viguier, qu'ils sont
accoutumés d'appeler s'il est en ville, et tous ensemblement s'en vont
aux places où le préparatif du feu est dressé, lors le viguier tout
premier y met le feu, et après le juge et autres officiers de la
justice, et consécutivement les consuls font le semblable, et néanmoins
ce jourd'hui, de malice, propos délibéré et par ..... et contrevenement
dudit sieur viguier et en haine de l'arrêt de règlement sur la forme de
procéder aux élections des consuls et autres affaires publiques que
ledit sieur viguier a obtenu en la souveraine Cour de Parlement et
Chambre de l'Édit à Castres, contre les prédécesseurs consuls du nombre
desquels et en l'année dernière était ledit Broue, aux dépens et amende
contre eux, ils lui ont fait l'affront et injure naguère et depuis
demi-heure ou environ d'aller mettre le feu aux préparatifs et bois
dressé pour le feu de joie fait pour la naissance de Monsieur le
Dauphin à la place publique de ladite ville, sans la présence d'aucun
magistrat, moins de n'y avoir point appelé ledit sieur viguier, chose
fort préjudiciable à son autorité que comme premier magistrat ne peut
être précédé d'aucun autre de la ville, ayant bien montré par ce moyen
n'être point amateurs de paix, mais à leur accoutumé inventeurs de
procès, sachant tous les moyens dont ils se peuvent aviser pour mettre
trouble et division là où le repos est, au grand préjudice du public et
communauté de ladite ville. Partant ledit sieur viguier a protesté de
tout ce qu'il s'en doit protester contre lesdits consuls et leur
conseil en leurs noms propres et privés, et d'en avoir recours en
ladite Cour et Chambre de l'Édit ou à la Cour de Parlement à Toulouse
ainsi qu'il appartiendra, et d'en avertir monsieur le Procureur
Général, leur déclarant ledit sieur viguier que pour montrer comme «
attemplatoirement » et sur ce que de droit et « aquite
» lui appartiendra lesdits consuls ont contrevenu à la teneur dudit
arrêt de règlement et à leur devoir, il est allé à la place du Planol
et a mis le feu au bois que y était préparé, en la présence de 300
personnes, tous lesquels se sont mis à crié à haute voix " Vive le Roi
" par plusieurs fois, et non tant seulement eux comme étant de la
ville, voire même une infinité d'hommes étrangers qui étaient venus au
marché, étaient tous scandalisés de voir l'entreprise injurieuse faite
par les consuls au viguier, et ont d'une commune voix dit tout haut
qu'il avait bien fait. Sur quoi ledit Sentoul, assesseur desdits
consuls, a répondu qu'ils ont fait le susdit acte de feu de joie sans
appeler ledit sieur viguier ni autre magistrat à l'exemple et imitation
des consuls de Castres et autres villes et comment dépendant et
appartenant de leur charge, qui en ont fait de même, ne pensant point
par ce moyen avoir offensé ni préjudicié à l'autorité dudit sieur
viguier et que s'il y avait de l'offense pour lui, il y en avait aussi
pour monsieur le juge de Gignac qui ne se plaint point, protestant
contre lui de ce qu'il a mis le feu au bois préparé à la place du
Planol, et d'en avoir recours à la Cour de Parlement et avertir
monsieur le Procureur Général, n'étant lesdits consuls, comme aussi a
dit ledit Broue prenant la parole, tenus d'appeler ledit sieur viguier,
lequel de tout ce dessus a requis acte à moi notaire pour lui servir en
temps et lieu, et ledit Sentoul, au nom desdits consuls, a dit n'écrire
point sur leur réponse qu'ils la voulaient bailler par écrit, signé et
requis copie de la présente. Fait et récité dans ladit maison
consulaire, en présence de Guillaume SÉNÉCHAL, cuiratier, Jean
LAVAISSE, cordonnier, habitant dudit Gignac, et Antoine JORDAN, de
Saint Bauzille-de-la-Sylve, et moi Jacques Cellarier, notaire royal,
garde-note et tabellion héréditaire habitant de Montpeyroux requis et
soussigné.
Études
de
Théophraste Renaudot à Montpellier (1606)
ADH, 2E 56/219,
registre de maître Samuel Vidal, notaire à Montpellier, 23 août 1606 :
Acte
de
Théophraste RENAUDOT, natif de Loudun (« Lodun »)
en Poitou, docteur en
médecine de l'Université de Montpellier, étant à présent à Montpellier
; est témoin Esdras GALLATIN, natif de Genève, lapidaire, demeurant à
Montpellier.
Tempête
à Agde
(1617)
ADH, 2E 2/70,
ff.402-403, registre de maître Pierre Serguières, notaire à Agde, 13
novembre 1617 :
Patron
Louis
OLLIVIER, de Marseille, ayant encaillé, par la force et violence du
mauvais temps et indondations d’eau, sa barque dans le grau et rivière
d’Agde aux fêtes de Toussaint dernier, durant 7 à 8 jours pendant
lesquels le vent fut si violent et mêlé avec pluie qu’il avait aussi
encaillé plusieurs autres barques dans le grau, et voyant la
marchandise qu’il a dans la barque exposée au péril de se perdre avec
la barque, baille à des patrons la somme de 78 livres pour lever et
retirer sa barque dudit encaillement, et recouvrer sa marchandise.
Attaque
du fort
de Brescou (1618)
ADH, 2E 2/101,
ff.69-70, registre de maître Guillaume Barral, notaire à Agde, 1er juin
1618 :
Augustin
MARTELOT, patron de la ville de Gênes, reçoit de Jean de PORCELET,
sieur de Maillane, la somme de 400 livres pour le prix d’un petit
vaisseau, appelé felouque, avec ses rames et autres équipages, qu’il
lui a acheté ce jour pour employer à l’armée qui se fait pour le
service du Roi contre le fort de Brescou, place tenue par René de
BROUTEIL, déclaré ennemi et rebelle de Sa Majesté.
Rébellion des protestants
de Montpellier (1621-1622)
Archives municipales de
Montpellier, BB 135, registre de 1618-1622 de maître Étienne Viala,
notaire à Montpellier :
Le présent cayer a esté
discontinué à cauze de la rébellion de
Montpellier, aiant esté moy notaire subsigné constraint sortir de
ladite
ville le doutziesme de juing mil vic
vingt ung pour esviter
d'estre
arresté comme les aultres habitantz
catholiques /
Viala
Étienne Viala se réfugie alors
à Frontignan, où il reçoit des actes en 1622 ; à la fin du même
registre, après un acte du 8 novembre 1622, il écrit :
Fin de la main
que j'ay tenue à
Frontignan pendant les movements
Viala
Entrée
du roi
Louis XIII à Béziers le 18 juillet 1622
ADH,
2E 98/99,
registre de maître Jean Fraisse, notaire à Puisserguier, 1622 :
L'an
mil six cens vingt deux & le lundi dix huictiesme du mois de
julhet, bon matin, Louis de Bourbon, trectziesme du nom, roy de France
& de Navarre, sur nommé Louis le Juste, est party de Narbonne où il
fist son entrée le dimanche au paravant, dix septiesme dudit mois, et
est arrivé & faicte son entrée ledit jour de lundy dix huictiesme
dans Béziers, où il a esté fort bien venu & félicitté de son
peuble, disant " Vive Louis le Jouste ", en foy de ce (je dis xviii)
Fraysse notaire |
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Tensions
religieuses dans les Cévennes (1628)
ADH, 2E 55/86,
registre de maître Pierre Marsal, notaire à Montpellier, 18 septembre
1628 :
Déclaration
de
Toussaint DURANC, notaire royal du lieu de Saint Martial («
St Marsal
»), en Cévennes, au diocèse de Nîmes, malmené par ceux de
la RPR.
Mentions
d'époque sur la couverture du registre de 1640-1650 de Me Raymond
Martin, notaire royal de Béziers [ADH, 2E 14/246]
peste
en 1629 et 1630, voyez l'acte du 30e mars 1650 folio 268v° [période
manquante dans le registre]
prix de la toise de bâtisse,
chaux, plâtre, sable, tuilles de toute espèce, journées de plâtrier
f°424 Et 425 [détail]
prix du poisson f°3 En
1646 Le 7e janvier
[détail]
Peste
de 1629 : drogues, médicaments, et parfums
ADH, 2E 72/58,
f°185, registre de maître Ferret, notaire au Poujol, 28 avril 1631 :
La
communauté de
Villecelle confesse devoir à Jean BILLIAS, maître apothicaire
de Pézenas, la somme de 182 livres 8 sols pour drogues, médicaments et
parfums fournis lors de la maladie contagieuse qui était à Villecelle
en 1629.
ADH, 2E 72/58, f°187, registre de maître Ferret, notaire au Poujol, 2
mai 1631 :
La
communauté du Poujol
confesse devoir à Jean BILLIAS, maître apothicaire de Pézenas, la somme
de 480 livres pour drogues, parfums et médicaments fournis pendant la
maladie contagieuse qui était au Poujol en 1629.
Passage du roi Louis XIII
à Béziers (1632)
ADH, Cazouls-lès-Béziers,
registre des sépultures, GG non coté, 1632, f°79 :
Passage du Roy
à Béziers
Le Roy de France 1632
Le Roy Louys, roy de France & de Navarre, & la Reyne sa fame
avec touttes ses forces & Mr le Cardinal de Ricellieu sount arrivés
sont arrivés & autres en la ville de Béziers le mecredy au soir,
sixiesme
jour d'octobre 1632, avec toutte sa Court, & a fait démoulhir &
abbatre
la citadelle de ladite ville de Béziers, & s'en sont parties ses
magestés
royales & ledict sieur le Cardinal le judy quatorziesme dudit mois
d'octobre
1632 de ladite ville de Béziers pour s'en aller à la ville de Narbonne
apprès la pluy, & la pluie dura tout le lendemain & se perdirent
plusieurs gens à la barque de Coursa ensemble
ADH, 2E 11/40, ff.316-317,
registre de maître Jean Guibal, notaire à Béziers, 11 novembre 1634 :
Les consuls de Béziers
confessent devoir à Jacques BLONDEAU, maître brodeur, de Béziers, la
somme de 54 livres à lui due par la ville pour avoir fait trente fleurs
de lys et « L » couronnés, de broderie
d'or fin, mis sur le sac de pa--- bleu dans lequel les clés de la ville
furent présentées à Sa Majesté en l'année 1632, à ce compris la faction
du sac. |
 |
Exécution du Duc de
Montmorency (1632)
ADH, Cazouls-lès-Béziers,
registre des sépultures, GG non coté, 1632, f°79 :
Ledit jour
second du mois de septembre 1632 sont veneues les nouvelles
à Cazouls que monsieur de Montmourancy, gouverneur pour le Roy en
Languedoc,
avoict esté blessé & prins en combatant près la ville de
Casternaudacry
par les troupes de Mr de La Force & Mr fraire du Roy y estoict
aussy,
& plusieurs autres prisonniers ou blessés & Mr Compte de Mort
Le mercredy troisiesme jour du mois de nouvembre 1632 est venue la
nouvelle à Cazouls que monseignieur le duc de Montmourancy, gouverneur
pour le Roy en Languedoc, avoict heue la teste trenchée dans la
maisoun de ville de Thoulouze le samedy trantiesme jour d'octobre 1632
année présente, que par arrest de la court de Parlement de Thoulouze
le roy Louys notre sire avoict commendé a monsdits seignieurs de
Parlement de luy faire soun proucès. Dieu l'absolve & luy
face miséricorde
Coppie de la lettre que moundit sieur
de Mountmourancy envoict à sa fame avant
qu'il feust exécutté à Thoulouze
Moun très cher coeur, je vous dis le dernier adieu
avec l'affection toutte pareilhe à celle quy a esté tousjours
entre nous. Je vous conjure pour le repos de mon âme
& j'espère dans parestre dans le Ciel, de
modérer votre ressentiment & de recevoir des mains
de notre dous Sauveur ceste affliction. Je resoy tant
de grâce de sa bounté que vous deves avoir tout
subject de consolation. A dieu encores ung coup.
C'est la letre que Mr de Montmorancy envoyée à madame
avant sa mort qui feust le sapmedy 30me octobre 1632
seur les deus heures apprès mydy
Arcs
triomphaux pour l'entrée du Duc d'Halluin à Béziers (1633)
ADH, 2E 11/40, ff.210-211,
registre de maître Jean Guibal, notaire à Béziers, 7 août 1633 :
Les consuls de Béziers
baillent à prix-fait à Pierre CROUZAL, marchand, de Béziers, à faire et
construire deux arcs d'architecture doubles à deux faces, deux arcs
simples à une face, et douze autres arcs, en fournissant tout le bois,
les clous, les chevilles, et aures choses nécessaires pour les seize
arcs, et les poser et mettre en état aux lieux qui lui seront désignés
par les consuls ; l'entrepreneur fera également les châssis des
tableaux, emblèmes, et écriteaux qui seront mis aux arcs, ensemble des
armoiries nécessaires pour l'entrée du Duc d'Halluin, lieutenant
général et gouverneur pour le Roi en la province de Languedoc, et en
outre il fera de neuf la grande roue de la galère, de la même façon que
la vieille, le tout moyennant la somme de 200 livres. |
 |
ADH, 2E 11/40, ff.211-212,
registre de maître Jean Guibal, notaire à Béziers, 8 août 1633 :
Les
consuls de Béziers baillent à prix-fait à Jean LAGUIOLLE et Pierre
BARRAL, peintres, de Béziers, à peindre certains arcs (à la porte des
Carmes, à la rue Française, à la porte de l'Évêché, ...), avec les
figures et représentations nécessaires et telles qu'elles seront
désignées par les Jésuites, et peindre également les tableaux et
emblèmes, et aussi les armoiries du Roi, de Monseigneur le Duc
d'Halluin et de sa femme, moyennant 450 livres et d'autres
sommes. |
 |
Occupation
des
îles de St Honorat et Ste Marguerite par les Espagnols (1636)
ADH, 2E 55/93,
registre de maître Pierre Marsal, notaire à Montpellier, 16 août 1636 :
Acte
de patron
Michel AMORETTO, d’Oneille (« Onneilhe »),
sujet du Duc de Savoie, ci
devant détenu prisonnier à la citadelle de Montpellier pour raison de
l'accusation contre lui faite d'avoir communiqué avec l'Espagnol aux
îles de Saint Honorat et Sainte Marguerite ; est témoin Pietro
CARAVADASES (« Carabadosse »), marchand de
Nice, beau-fils dudit
Amoretto.
Suspicion
de
peste à Montpellier (1640)
Archives municipales de
Montpellier,
BB 197, f°2, Memorial
des chozes les plus remarquables arrivees en la
ville de Montpellier pendant le temps que Me Pierre Sabatier a este
notaire et Greffier de la maizon consulaire de ladite ville
Autopsie
du corps d’Étienne Viala
Le
lundy ix Jour
du mois de Juillet Me Viala Greffiér de la maison consullaire Mourut,
environ lheure de unze a doutze avant midy apres avoir demeure malade
huict Jours. Sa mort allarma tout le peuple qui estoict dans la ville
et ez environs pour que lon Croyoit que cestoict de la maladite
Contagieuze. Et de faict aucungz de ses parens qui y avoient frequenté
avoient demeuré enfermés Jusques a ce que son Corps ayant este porte en
plaine plasse devant la maizon de ville, Et icelluy ayant este expozé
tout Nud, En la présence
de Messieurs Les médecins et Chirurgiens de la
ville, Et de plus de deux cents personnes, Après que la vériffication
en feust faite Et que touttes chozes Eurent este bien veues et
Examinées, Il fust dict quil nestoict pas mort de peste ny daulcune
maladite Contagieuze, ames dune Levure Continue Cauzée par le Sang
Pourry. ASuite de quoy Il auroict este Enterré Aves quelques pettites
Cérémonies dans lesglize Saint
fermin aux flambeaux, Et ceux qui
avoient este Enfermés a ceste ocazion feurent eslargis suivant la
deslibération
du conseil de santé.
Guerre
en Roussillon (1641)
ADH, 2E 14/245,
ff.168-169, registre de maître Bernard Darènes, notaire à Béziers, 9
décembre 1641 :
Les
représentants du
diocèse de Béziers baillent le fournissement de 32 mules ou chevaux,
attelés et équipés, à quoi revient la cotité du diocèse des 128 mules
ou chevaux qu'il doit fournir avec ceux de Carcassonne, Narbonne, et
Agde, pour la conduite de quatre couleuvrines à l'armée de Sa Majesté
en Roussillon, et trois charrettes pour la cotité du diocèse pour
porter les boulets et autres outils servant aux pièces, suivant
l'ordonnance de l'intendant du Languedoc du 1er décembre, à Claude PIERRE, de Béziers,
moyennant la somme de 800 livres.
Recherche
de
canons ensablés à Vendres (1643)
ADH, 2E 14/204,
ff.497-498, registre de maître Jean Delasubertaries, notaire
à
Béziers,
24 juillet 1643 :
Jean
SAUVIE,
Pierre COULLA, et Fourdize PAYRE, tous de Vendres, promettent à Pierre
GOUTTES, commissaire de l’artillerie pour le service du Roi, de fournir
neuf hommes et eux trois pour travailler à la recherche de canons
sablés dans les plages de Cannet et Emne, moyennant le salaire de 25
sols par jour pour chaque homme, avec paiement dès à présent de 15
jours de salaire.
Guerre
en Catalogne (1645)
ADH, 2E 13/11,
ff.43-44, registre de maître Fulcrand Amiel, notaire à Béziers, 5
février 1645 :
Philippe
DUVAL, munitionnaire de l'armée du Roi en Catalogne, baille à prix-fait
la fabrication de seize charrettes à Barthélemy PERROTEAU et Guillaume
CRASSOUS, maîtres charrons de Béziers, au prix de 24 livres chacune ;
Duval baille également à Jean SALAMON, maître maréchal de Béziers, à
ferrer lesdites charrettes, moyennant 30 livres pour chaque ferrure de
charrette.
ADH, 2E 13/11,
f°45, registre de maître Fulcrand Amiel, notaire à Béziers, 7 février
1645 :
Philippe
DUVAL, munitionnaire de l'armée du Roi en Catalogne, baille à prix-fait
à Raymond LARRIBE et Pierre GUIALLART, maître bourrelier de Béziers, à
fabriquer 34 attelages à traîner charrettes de trois mules chacune, au
prix de 35 livres chaque attelage de trois mules.
Campagne
en Italie (1649)
ADH, 2E 13/15,
ff.202-204, registre de maître Fulcrand Amiel, notaire à
Béziers, 11 juin 1649 :
Jean SALAMON, maître
maréchal de Béziers, promet à messire Henri de BOURCIER, seigneur de
Saint Aunès, lieutenant général des armées du Roi, de lui fournir la
quantité de 10 mulets bons et puissants, pouvant porter chacun d'eux
400 livres, ensemble 5 hommes pour les conduire pendant toute cette
campagne en l'armée d'Italie, moyennant 300 livres par mois, tant pour
le louage des mulets, solde des 5 hommes pour la conduite, que
ferrures des mulets, sous diverses clauses détaillées dans l'acte. |
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Établissement
d’un séminaire à Agde (1652)
ADH, 2E 2/122,
ff.277-281, registre de maître Guillaume Barral, notaire à Agde, 21
février 1652 :
Accord
entre
l’Évêque d’Agde et la Chapitre de la cathédrale de Montpellier au sujet
de l’établissement d’un séminaire de cinq prêtres en la ville d’Agde,
au prieuré de Saint André qui dépend de la table du Chapitre.
Peste à
Béziers
(1652-1653) - les actes relevés sont consignés sur cette page
Fabrication
de la
galère et du chameau de Béziers (1653)
ADH,
2E 11/84,
f°268, registre de maître Pierre Guibal, notaire à Béziers,
27
avril
1653 :
Les consuls de
Béziers baillent à prix-fait à Jean CARAYOL, maître menuisier de
Béziers, à faire de neuf une galère pour la fête de l’Assomption,
l’autre ne pouvant plus servir, ensemble le bois du chameau (120
livres). |
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Établissement du collège Saint Nicolas d’Annecy à Montpellier (1653)
Archives municipales de
Montpellier, BB 146, ff.368-372, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 29 novembre 1653 :
Par
devant nous Thomas de ROSSET, conseiller du Roi et pour Sa Majesté juge
en la Cour royale et ordinaire, ville, viguerie, rectorie et part
antique de Montpellier, commissaire créé pour la confection des
inventaires de ladite ville et gouvernement d'icelle, et en présence de
Me Étienne MARYE, notaire royal, notre greffier, et des témoins
ci-après nommés, dans l'auditoire de notre Cour, heure de huit de
matin, s'est présenté Amédée CHARDON, d'Annecy en Savoie, syndic et
procureur général du grand collège Saint Nicolas d'Annecy d'Avignon,
assisté d'Antoine COULLOMB, dudit Annecy, Antoine MARQUIS, de Vienne en
Dauphiné, et de Jean SEYTOUR, d'Arles en Provence, faisant tant pour
eux que pour Noël DUMONT, Georges MICHAT, Charles BONNARD, Victor
JAILLIET, Hélias TRUCHET, et Claude de SERVETA, dudit Annecy en Savoie,
Philippe VERNES, Jean VALLET et Abel SIMONIS, de Vienne en Dauphiné,
Barthélemy GAIGNON, Jean CLARION et Claude de CAMARET, de la ville
d'Arles en Provence, absents, tous collégats dudit collège Saint
Nicolas d'Annecy d'Avignon, transféré en la présente ville de
Montpellier, qui nous a dit et exposé qu'en l'année 1424, et le 23
juin, le feu seigneur Révérendissime Père en Christ et Éminentissime
Cardinal Jean, évêque d'Ostie, de très haute et glorieuse mémoire
originaire de Savoie, avait fondé un collège en la ville d'Avignon pour
24 écoliers étudier seulement en droit, tant civil que canon, duquel
nombre de 24 les seize devaient être du pays de Savoie, et les huit
restants, quatre de la Province de Vienne, et quatre de la province
d'Arles, et dans l'acte de fondication y a cette clause particulière
qu'au cas à l'avenir il fut non innové en ce collège par les officiers
de Sa Sainteté, ledit seigneur Cardinal ordonne que ledit collège soit
transféré dans la ville de Montpellier, sous la protection du Roi et de
Nosseigneurs du Parlement, implorant en ce cas le jugement même de Dieu
contre les officiers et autres qui attenteront de non altérer en
l'institution et fondation dudit collège qui a été approuvé par les
papes Martin V, Eugène IV, Nicolas V, Calixte III, Jules II, Léon X, et
autres, et les écoliers desdites nations ont paisiblement joui depuis
ladite année 1424 dudit collège et rentes d'icelle, jusqu'en l'année
1640 que certains religieux ou pères missionnaires, par ordre et
mandement de la Congrégation de Propaganda Fide à Rome, de voie et de
fait et a main armée, assistés de plusieurs soldats s'en étant emparés,
en avaient jeté hors lesdits écoliers qui n'ayant autre appui que celui
de leur droit, ils firent tous efforts possibles d'en informer Sa
Sainteté en la personne du seigneur vice-légat audit Avignon, ensemble
aussi les consuls de la même ville, auxquels ils portèrent leur plainte
d'une injustice si criante qui ne faisait en eux impression aucune,
s'étant vu sans remède de ce côté, ils ont eu recours à la protection
de Sa Majesté Très Chrétienne et de Nosseigneurs de son Parlement que
leur fondateur lui même a imploré pour eux pour la translation de leur
collège en la présente ville de Montpellier, n'osant par charité
réclamer les jugements de Dieu contre ceux qui ont connivé au trouble
qui leur est donné, ou même qui leur ont ------ justice, --------
jugements sont ---- sujet à appréhender vu l'imprécation très expresse
qu'il y en a vu l'acte de leur fondation, et pour pouvoir jouir de
l'effet de cette protection, ils ont poursuivi arrêt en la Cour de
Parlement de Toulouse au ressort de laquelle est la ville de
Montpellier, où leur translation se doit faire suivant l'intention de
leur fondateur en cas d'innovation ou trouble audit collège en Avignon,
par lequel arrêt ils sont maintenus audit collège et défense faites aux
religieux ou pères missionnaires et autres qu'il appartiendra de leur y
donner trouble, non plus qu'en la jouissance des fruits, rentes et
revenus en dépendant, et que ladite fondation sera gardée et observée
avec injonction aux fermiers de leurs rentes et revenus de ne payer à
autre qu'à eux à peine de 3.000 livres, mais nonobstant ledit arrêt, se
voyant lesdits écoliers en état de ne pouvoir être réintégrés en leur
collège, quelques supplications instantes qu'ils aient su faire audit
seigneur vice-légat et quelques signification aussi qu'il y ait eu
dudit arrêt, avec respect pourtant et soumission, et sous cette
protestation expresse qu'ils entendent toujours vivre et mourir dans
une obéissance très parfaite envers le Saint Siège et de se soumettre
aux lois et ordonnances qui leur seront prescrites en ladite ville
d'Avignon pour leur ordre et pour leur conduite suivant leur fondation,
ils ont été obligé en conséquence de diverses délibérations par eux
prises de notifier par acte du 15 juillet dernier audits officiers de
Sa Sainteté audit Avignon que, vu le trouble qui leur est donné en la
jouissance dudit collège et à l'étude auxquelles ils se sont voués et
donnés du droit tant civil que canon, ils transféreraient ledit collège
sous la protection du Roi et Nosseigneurs du Parlement en la ville de
Montpellier pour y vivre et continuer leurs études conformément à
l'institution de leurdit fondateur jusqu'à ce qu'on les ait réintégrés
de leur collège en Avignon et rétablis en tous leurs biens qu'ils ont
dans le Comtat, et que ledit collège transféré audit Montpellier serait
appelé le collège d'Annecy de Savoie, en effectuation de quoi ledit
Chardon, assisté desdits Coullomb, Marquis et Seytour, faisant tant
pour eux que pour les autres susnommés, s'étant rendus ici en ville, vu
et cependant attendu tous les autres écoliers qui doivent arriver loger
dans la maison du Sieur Philibert de VILLE, bourgeois, à la rue des
Carmes, nous a requis de leur octroyer acte de l’établissement qu'ils
nous déclarent faire dès à présent de leur collège en cette ville et
dans la susdite maison pour y continuer leurs études au droit civil et
canonatique, et de la protestation qu'ils font de vouloir vivre sous
l'obéissance du Roi et dans les ordres établis sous son autorité dans
ladite ville, nousdit juge, entendant lad exposition à nous faite par
lesdits Chardon, assisté desdits Coullomb, Marquis, et Seytour, faisant
tant pour eux que pour tous leurs autres collègues absent, qui ont
unanimement et d'un commun consentement adhéré à ladite exposition et
déclaration par le suite, avons octroyé acte de l’établissement qu'ils
font présentement dudit collège d'Avignon de Savoie en la présente
ville de Montpellier, pour y étudier au droit civil et canonique
suivant leur fondation, comme aussi de la protestation qu’ils ont faite
de vouloir vivre dans la fidélité et obéissance qui est due au Roi et
dans les ordres établis sous son autorité en la présente ville de
Montpellier, néanmoins avons ordonné que ledit Chardon et autres
susnommés collégiés se retireront à Sa Majesté pour leur être pourvu en
forme stable et authentique sur ledit établissement, et que acte leur
sera retenu du tout et expédié par ledit Marye, notaire et notre
greffier, se sont signés, en présence de noble Philisse de CHAUME,
seigneur de Poussan, Me Jean Henri BESOMBES, docteur et avocat, Me Jean
QUERELLES, procureur en la sénéchaussée, gouvernement et siège
présidial de Montpellier, et François MARROT, marchand libraire
habitant de ladite ville, aussi signés avec nousdits juge et greffier.
Donation
du
Prince de Conti à Jacques Esprit (1655)
ADH, 2E 57/150,
f°70, registre de maître Guillaume Pèlerin, notaire à Montpellier, 18
février 1655 :
Jacques ESPRIT,
conseiller du Roi en ses Conseils, reçoit une donation d'Armand de
BOURBON, prince du Sang.
Geneviève
BOLLAIN, veuve de Jacques ESPRIT, teste le 26 août 1691 devant maître
Jean Baptiste Arman, notaire à Béziers [ADH, 2E 14/242, ff.236-239].
Guerre
entre la
France et l’Espagne (1656)
Archives municipales de Montpellier, BB 153, f°52, registre de maître Étienne Marye, notaire à Montpellier, 30 avril 1661 :
Françoise
DAURIAU, veuve de François BONNIER, marchand drapier de Montpellier,
confesse avoir ci devant reçu de Monsieur Maître Antoine POITEVIN,
receveur des tailles au diocèse de Montpellier, la somme de 252 livres
imposée à son profit par le diocèse en déduction de la somme de 504
livres qui lui est due pour vente de marchandises que ledit Bonnier
avait faites pour servi à habiller les Espagnols prisonniers dans les
fosses de la ville.
ADH, 2E 13/78,
f°304, registre de maître Étienne Boissy, notaire à Béziers, 4 mai 1656
:
Onofre
CALAF,
prêtre, natif d’ « Aigoulade » en Catalogne, pourvu du prieuré Sainte
Marie de Collioure dans le pays de Roussillon dépendant de la
commanderie de Saint Jean du commandeur de Boxadors, désirant prendre
l’habit de religieux de l’ordre de Saint Jean pour pouvoir d’autant
mieux faire le service audit prieuré et jouir des revenus en dépendant
conformément à sa nomination, et ne pouvant recourir audit commandeur
pour se trouver à présent dans la ville de Barcelone à cause de la
guerre qui est entre la France et l’Espagne, recourt alors aux
chevaliers de France, et supplie très humblement Frère Louis de
POILHES, chevalier de l’ordre de Malte français, de lui
vouloir donner
l’habit dudit ordre de Saint Jean en vertu du pouvoir de leurs statuts,
ce qu’il fait dans l’église des religieuses de Sainte Claire de Béziers.
Entrée
du roi
Louis XIV à Béziers le 3 janvier 1660
ADH,
2E 97/257,
registre de maître Mathieu Azémar, notaire à Béziers, 1660 :
Le samedi 3
janvier 1660, le roi Louis XIV fit son entrée à Béziers, avec la Reine
sa mère, Monsieur d’Anjou son frère, et Mademoiselle fille de Monsieur
d’Orléans ; ils logèrent à l’évêché. Le Cardinal MAZARIN y était arrivé
la veille, et logeait chez Monsieur d’Avène. Ils partirent
tous
ensemble le lendemain, dimanche 4, pour Montpellier, et pour aller en
Provence (soumettre les Provençaux à l’obéissance du Roi). |
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Paix
générale de
France et d’Espagne (1660)
ADH,
2E 10/10,
f°48, registre de maître Guillaume Bourguès, notaire à
Béziers
:
Sera
pour memoire
a la posteritté que le vandredy vingt Septie[me] Jour du moys De
febvrier mil Six cens soixante Dans La Ville De Beziers apres midy a
este publyé La paix generalle De France & Despagne, ou Mrs De
Boyde, Villeraze, Bieville, Romieu & finon consulz lad[ite]
annee, assisterent a Cheval en robes Rouges accompagnes de quarante a
Cinq[uan]te Bourgois tous a cheval par touttes Les places de la ville,
lordre envoye par le Roy a esté leu par le Screttaire de la mai[s]on De
Ville a haut voix a la gra[n]de Satisfaction De tout Le peuble dieu
nous face la grace De la faire avec luy, Et nous La Continue Longuemant
pour en Jouir & Uzer a son honneur & gloire ainsin Soit
Il
Le
Dimanche Vingt
neufie[me] & de[rni]er dud[it] moys de febvrier a este chanté
le te deum Dans Legli[se] Saint nasaire & asuitte fait les feux
de Joye & tire le canon En tesmoing De quoy me Suis Signé.
Bourguès
Remise du bâton de Saint Roch aux
Pères de la Trinité de Montpellier (1660)
Archives municipales de
Montpellier, BB 152, ff.110-112, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 21 juin 1660 :
Pierre LEQUES,
contrôleur des tailles au diocèse de Montauban, viguier en la Val de
Montferrand pour l'Évêque de Montpellier, ayant fondé un obit dans
l'église du couvent de la Très Sainte Trinité de Montpellier par son
testament reçu par Me Pierre Comte, notaire à Montpellier, le 1er
janvier 1660, moyennant un legs de 50 livres, pour l'employer aux
réparations et ornements nécessaires en ladite église, il en anticipe
le paiement ce jour, car il y a grande nécessité de faire accommoder,
réparer, et mettre en état la chapelle qui est à l'entrée de ladite
église à main gauche, qui n'est couverte que de tuiles, afin d'y
pouvoir faire le Saint et Divin service, et y faire un autel, une
muraille du côté de la nef, et outre ce une armoire dans la chapelle
pour y placer avec sûreté le bâton de Saint Roch, qui depuis peu a été
mis en dépôt entre les mains du Général de leur ordre, lequel l'a remis
aux mains des religieux de Montpellier pour en être les gardiens à
perpétuité.
Peste de Toulon (1664)
Archives municipales de
Montpellier, BB 154, ff.345-347, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 26 octobre 1664 (P) :
Le
Comte de Vieule, lieutenant général pour le Roi en Languedoc, ayant
reçu divers avis que la maladie contagieuse faisait tous les jours de
grands progrès dans la ville de Toulon et qu'il y avait plusieurs
autres villes et lieux de Provence qui en étaient soupçonnés, et vu le
danger qu'il y avait d'attirer en cette province ce fléau de Dieu par
le commerce que ses marchands avaient avec ceux de Provence, avait, sur
la réquisition des consuls de Nîmes, donné son ordonnance portant que
tout commerce cesserait pendant quelque temps de tous les marchands du
Languedoc avec ceux de Provence, tant par eau et que par terre. Les
consuls de Nîmes s'étaient aussi fermés contre Avignon et tout le
Comtat à cause du commerce que ses habitants avaient avec ceux de
Provence.
Et comme toutes les portes de Montpellier étaient ouvertes, la ville
pouvait difficilement se conserver, à cause de quoi le Conseil de Santé
de la ville avait pris délibération portant que le Marquis de Castries
serait prié d'ordonner qu'il n'y eût que les portes du Pila-saint Gély
et de la Saunerie d'ouvertes, et après son agrément que les deux portes
et faubourgs de celles-ci fussent barricadés pour empêcher que l'abord
n'en fût si facile aux étrangers ou venant de la campagne.
C'est pourquoi, ce 26 octobre 1664, les consuls de Montpellier baillent
à prix-fait à Pierre FONTVIEILLE, maître menuisier de Montpellier, à
faire toutes les barrières, barricades, clédats, nécessaires pour la
fermeture des deux portes et faubourgs à finir dans 10 jours, sous
diverses clauses.
Le 6 février 1665 [ff.398-400 (P)], les consuls de Montpellier et ledit
Fontvieille transigent avec Jean MOUTON, hôte du logis de la Croix
d'or, dont le fils est accusé d'avoir rompu et emporté du bois des
barricades.
Levée
des milices
pour l’armée du Roussillon (1674-1676)
ADH, 2E 14/138,
ff.63-64, registre de maître Michel Hérail, notaire à Béziers, 4 juin
1674 :
Les
maîtres menuisiers, bâtiers, barraliers, et charrons de Béziers,
sachant que par ordre de Sa Majesté la province de Languedoc fait une
levée de milices et que chaque diocèse doit fournir un nombre de
soldats armés de leurs épées, mousquets, hallebardes ou piques pour
aller servir le Roi et fortifier son armée de Roussillon, et qu'en
exécution de ce et des ordonnances du Marquis de Castries, lieutenant
général en la province, et des commissaires du diocèse de Béziers, les
consuls de Béziers ont ordonné au corps des maîtres menuisiers de la
ville de fournir quelques soldats suivant la faculté et commodité de
leur corps, et désirant y satisfaire pour contribuer aux conquêtes du
Roi, donnent povoir à leurs prévôts d'emprunter la somme de 250 livres
pour être employée à faire le nombre de soldats que le corps des
menuisiers sera tenu de faire, ceux-ci habillés et équipés tout ainsi
que les consuls le demanderont, à quoi les prévôts apporteront tous les
soins et diligences possibles pour que le service de Sa Majesté ne soit
en aucune manière retardé.
ADH, 2E 11/98,
ff.445-446, registre de maître Jalabert, notaire à Béziers,
15
juin 1676
:
Les
tailleurs de
Béziers ont dû emprunter plusieurs sommes pour subvenir au
fournissement des soldats que leur corps a été obligé de faire pendant
deux années pour les troupes des milices de Sa Majesté en Roussillon.
Les créanciers désirant être payés, les tailleurs ont délibéré de
vendre le calice et la cire de leur chapelle, et d’emprunter le surplus
; à cet effet, ils ont fait estimer le calice, qui pèse 18 onces mois
un « tornal ». N’ayant pu trouver de prêteurs, les maîtres tailleurs
donne alors plein pouvoir aux prévôts de leur corps pour vendre le
calice, et faire une cotisation générale sur les maîtres tailleurs de
Béziers pour le complément.
Frais pour la subsistance et garde de prisonniers espagnols à Montpellier (1674)
Archives municipales de
Montpellier, BB 162, ff.151-152, registre de maître Étienne Marye,
notaire à Montpellier, 9 octobre 1674 :
Gabriel
de BOUCAUD, sieur de Teyran, Edme DESPREZ bourgeois, Me Philippe
BERTRAND, notaire royal, Jacques QUERELLES, marchand de laines, Pierre
BRESSIEU, maître tapissier, et Antoine THOMAS, maître menuisier,
consuls majors et viguiers de Montpellier, lesquels sachant en
conséquence de l'ordre du Roi envoyé à feu Monseigneur le Marquis de
Castries, chevalier des ordres de Sa Majesté, gouverneur de la ville et
citadelle dudit Montpellier, lieutenant général en cette province, du
11 juillet dernier, avoir été conduit en cette ville les prisonniers de
guerre espagnols faits en Roussillon, et en dernier lieu 28 officiers
parmi lesquels y a un mestre de camp d'infanterie, 164 soldats, et 16
valets de la même nation, faits prisonniers sur un vaisseau pris par
Monseigneur le Duc de Vivonne, général des galères, pour être mis en
sûreté et gardés par les habitants, à quoi lesdits consuls avaient
satisfait, mais parce que lesdits officiers espagnols n'ont aucun
argent ni subsistance du Roi d'Espagne pour pouvoir vivre, et que sur
la supplication dudit mestre de camp Monseigneur d’Aguesseau, intendant
de cette province, a donné ordonnance le dernier septembre dernier
portant que les consuls fourniront l'argent nécessaire pour la
subsistance dudit maître de camp et ses officiers jusqu'à la somme de
500 livres, laquelle sera mise entre les mains dudit maître de camp sur
son billet portant promesse de la rendre et restituer, et comme lesdits
sieurs consuls ne pouvaient pas faire cette avance, n'ayant aucun fonds
pour ces sortes de dépenses ni pour le paiement du loyer de
l'hôtellerie du Cheval Vert où lesdits prisonniers ont été mis, et
autres menus frais qu'il convient faire pour leur logement et garde,
lesdits sieurs consuls avaient présenté requête à nosseigneurs les
commissaires établis par le Roi, juges souverains pour procéder à la
vérification des dettes des villes et communautés de cette province,
lesquels avaient donné ordonnance le 1er de ce mois portant permission
audits consuls d'emprunter au nom de lad communauté la somme de 800
livres, pour d'icelle en être bailléec elle de 500 audit mestre de camp
sur son billet, lequel billet demeurera au pouvoir desdits consuls, et
les 300 livres restant seront par eux employés aux autres susdites
menues dépenses, à la charge d'en donner compte, et parce que les
consuls ne pouvaient pas faire ledit emprunt qu'au préalable
l'assemblée du Conseil des Vingt-Quatre de cette ville ne l'eût
délibéré, le lui avaient proposé le 7 de ce mois, laquelle assemblé
avait pris délibération portant permission, et par conséquent il
emprunte cette somme de 800 livres à Isabeau de MARTIN, veuve de Jean CAMPAN.
Construction
du
Canal du Midi (1676-1681)
Contrat
de
mariage de Claude Brousson (Béziers, 1677) – Claude Brousson
(1647-1698), prédicant au « Désert »
ADH, 2E 10/27,
ff.376-378, registre de maître Guillaume Bourguès, notaire à
Béziers, 23
décembre 1677 :
Pactes
de mariage
de Claude BROUSSON, docteur et avocat au Parlement de Toulouse et
Chambre de l’Édit séant à Castelnaudary, fils de feu Jean BROUSSON,
bourgeois de la ville de Nîmes, et de Jeanne de PARADÈS, avec Marie de
COMBELLES, de Béziers.
Établissement
d’un séminaire à Béziers (1678)
ADH, 2E 14/240,
ff.134-137, registre de maître Jean Baptiste Arman, notaire à Béziers,
24 février 1678 :
L’Évêque
de
Béziers établit un séminaire dans sa ville, dont il confie la direction
aux prêtres de la Congrégation de la Mission.
Fermeture
du
temple de Boujan (1685)
ADH, 2E 10/35,
ff.33-34, registre de maître Thomas Bourguès, notaire à Béziers, 13
février 1685 :
Gaspard POUGET,
citoyen de Béziers, et Jean GUY, de ladite ville, ancien des habitants
de la religion prétendue réformée de Béziers qui ont leur exercice au
lieu de Boujan, pour témoigner leur profonde obéissance à la
déclaration de Sa Majesté du 26 décembre 1684, signifiée audit Pouget
par exploit d’hier, se transportent au lieu de Boujan, en compagnie de
Raymond MARTIN, maître serrurier de Béziers, et du notaire,
et font
mettre par Martin deux crampons de fer à chacune des quatre portes du
temple.
Miracle
attribué
au diacre François de Pâris (1733)
ADH, 2mi 219 / R
24, registre de maître Guillaume Fressinet, notaire à Pézenas, 26
mai 1733 (ff.26r-28v) et 7 juin 1733 (f°32) :
Déclaration
de
miracle concernant François de PARIS, diacre de l'église de Paris, mort
en odeur de sainteté, relative à l'oeil crevé de Pierre GAUTIÉ ; cet
acte entraîne l'interdiction de ses fonctions pour le notaire.
Inondations
à
Bédarieux (1745)
BMS Bédarieux,
registre GG 4 :
«
Le 14 septembre
1745 a été enseveli dans le cimetière de la paroisse Jacques Bourrel,
qui a été emporté par une inondation affreuse qui est arrivée
aujourd'hui, à une heure après midi, et qu'on avait jamais vu de
semblable ».
«
Le 12 octobre
1745 a été enterré ... Salvagnac, âgé d'environ 80 ans, trouvé mort
sous la ruine de la maison de son habitation, causée par l'inondation
qui arriva un dimanche au soir à sept heures, qui ne fut que le prélude
de l'inondation du lendemain 11e, en forme de
déluge, qui emporta
presque toutes les maisons du faubourg, et toutes celles du Vignal, et
beaucoup de celles de la rue du Fer, beaucoup de la ville, et les
ébranla presque toutes, ce qui sera pour toujours la désolation de la
ville et sa ruine totale ».